Le club marseillais a réagi vigoureusement à la sanction prononcé contre Dimitri Payet : deux matches de suspnsion après des propos tenus dans les couloirs des vestiaires après le match contre Lyon au Vélodrome. Dans un premier temps l’OM dit son écoeurement :
« C’est avec colère et écœurement que l’Olympique de Marseille accueille la suspension de 2 matchs infligée à Dimitri Payet par la commission de discipline de la Ligue. L’amalgame constant réalisé par certains médias entre deux affaires sans commune mesure a porté ses fruits. La décision sous pression de la commission de discipline est incompréhensible. Pour rappel, le trio arbitral, prétendument visé par les propos de frustration du meneur de jeu de l’OM, n’avait rédigé aucun rapport complémentaire à l’encontre du joueur à l’issue du match. Il s’agit bien d’un dossier instrumentalisé et instruit à charge par une émission de télévision qui a dicté un verdict qui fera date dans l’histoire de notre championnat. Un joueur professionnel devra-t-il attendre d’avoir rejoint son domicile pour pouvoir exprimer sa frustration sans danger d’être piégé par une caméra indiscrète ? Dimitri Payet est la victime collatérale d’un tourbillon médiatique qui a eu raison de l’équité sportive. L’Olympique de Marseille en est une autre, privée injustement de son maître à jouer et meilleur passeur de la saison, au moment où le club est engagé dans le sprint final du championnat. L’injustice spectacle vient d’être rendue. »
Deuxième temps le club marseillais annonce dans un communiqué diffusé sur son site des mesures de rétorsions : «Soucieux d’éviter tout nouveau malentendu et afin de préserver l’intérêt et la régularité du championnat à sept journées de son terme, les dirigeants de l’Olympique de Marseille ont pris la décision de ne plus faire de déclarations publiques auprès des journalistes et devant les caméras des chaînes du groupe Canal Plus jusqu’au samedi 30 mai.
Cette mesure s’appliquera quels que soient les lieux et les circonstances (interviews, conférences de presse etc..) à leurs joueurs et leurs staffs professionnels soumis à une forte pression engendrée par les enjeux de fin de saison.
Lourdement sanctionné, l’OM qui est l’un des clubs les plus médiatisés et qui génère les plus fortes audiences télévisées ne veut pas prendre le risque de s’exposer à de nouvelles sanctions liées à des commentaires malencontreux provoqués par une décision arbitrale contestable. Le nombre de caméras et de micros des chaînes du groupe Canal Plus, qui entourent l’équipe en toutes circonstances, et la possibilité d’un jugement a posteriori après la diffusion d’images retenues comme preuves à charge par les juges de notre football, nous conduisent à adopter cette plus grande prudence. »
Le PSG boycotte aussi Canal+ !
Le communiqué de l’OM est l’exacte réplique du communiqué du PSG qui 2 heures plutôt annonçait à la suite de la sanction de son attaquant Zlatan Ibrahimovic (sanctionné par quatre matches de suspension) à la suite de ses déclaration sur la France « pays de merde » :
« Soucieux d’éviter tout nouveau malentendu et afin de préserver l’intérêt et la régularité du championnat à sept journées de son terme, les dirigeants du Paris Saint-Germain ont pris la décision de ne plus faire de déclarations publiques auprès des journalistes et devant les caméras des chaînes du groupe Canal Plus jusqu’au samedi 30 mai. Cette mesure s’appliquera quelque soient les lieux et les circonstances (interviews, conférences de presse etc..) à leurs joueurs et leurs staffs professionnels soumis à une forte pression engendrée par les enjeux de fin de saison. Lourdement sanctionné, le Paris Saint-Germain qui est l’un des clubs les plus médiatisés et qui génère les plus fortes audiences télévisées ne veut pas prendre le risque de s’exposer à de nouvelles sanctions liées à des commentaires malencontreux provoqués par une décision arbitrale contestable. Le nombre de caméras et de micros des chaînes du groupe Canal Plus, qui entourent l’équipe en toutes circonstances, et la possibilité d’un jugement à posteriori après la diffusion d’images retenues comme preuves à charge par les juges de notre football, nous conduisent à adopter cette plus grande prudence. » On touche le fond.