Avec ses partenaires, la Maison de l’emploi de Marseille a lancé jeudi 21 septembre à la base nautique du Roucas Blanc, future Marina Olympique, un manifeste sport et insertion, afin de favoriser l’inter-connaissance et l’interconnexion entre le monde sportif et les professionnels de l’insertion en perspective de l’année olympique à venir. Stéphanie Chauvet, directrice de la Maison de l’emploi de Marseille, s’est entretenue, en marge de l’événement, avec notre rédaction.
Quel est l’objectif de ce manifeste sport et insertion ?
Stéphanie Chauvet : L’objectif global de ce manifeste est de faire se connaître deux mondes, celui du sport et de l’insertion, car le sport permet, aux personnes avec de grandes difficultés, de se reconstruire, de se remobiliser et de retrouver la confiance en soi.
Une fois ceci accompli, elles deviennent aptes à l’emploi. Et nous les aidons à s’insérer professionnellement et socialement. Nous souhaitons également montrer aux employeurs qu’il existe plusieurs façons de recruter. Le sport en est une.
D’où vient ce manifeste sport et insertion ?
SC : Nous avons souhaité lier le sport à l’insertion avec tous les professionnels de l’emploi. L’objet de ce manifeste est de faire connaître ce qui existe et que les gens s’en inspirent comme les associations qui pourraient intégrer du sport dans leurs parcours d’insertion.
Nous avons voulu créer un projet pour changer les manières de recrutement, pour casser les barrières qui peuvent exister entre l’employeur et le demandeur d’emploi. L’idée est que tout le monde se retrouve, selon moi, le sport permet cela, car il met tout le monde au même niveau.
Quelle est l’importance des Jeux Olympiques pour cette initiative ? Êtes-vous inquiète pour l’après ?
SC : L’organisation des Jeux Olympiques est une formidable opportunité. L’idée est de travailler de concert avec les acteurs qui portent ces JO, ceux du monde sportif et ceux du monde de l’insertion et de l’emploi dans le but de valoriser les filières emploi et sport. Nous souhaitons utiliser les JO pour que tout le monde puisse voir le sport comme vecteur d’emploi.
Je ne suis pas inquiète pour l’après JO, car les acteurs qui ont souhaité travailler ensemble vont se connaître. Ils auront alors l’habitude de travailler ensemble et vont même développer d’autres idées et parcours d’insertion auxquels on ne pense même pas aujourd’hui.