Sunoleo est un photobioréacteur nouvelle génération destiné à la culture de micro-algues, une matière première aux multiples usages. Par rapport aux cultures terrestres classiques, les algues possèdent un haut potentiel de rendement en biomasse. Les conditions nécessaires à leur bonne croissance sont la lumière du soleil, du dioxyde de carbone (CO2), une eau tempérée et des nutriments minéraux.
Constitué d’un bassin équipé d’optiques flottantes, le dispositif innove par sa structure gonflable, qui permet une culture verticale sur plusieurs mètres de profondeur et une surface au sol réduite, des économies d’eau et de chauffage, et un rendement amélioré. « La lumière passe à travers l’eau claire contenue dans les optiques verticales et favorise la croissance de micro-algues », explique Frédéric Barbarin, président de Sunoleo, basé à la pépinière d’entreprises du Pays d’Aix à Pertuis. Leur culture se réalise d’ordinaire en systèmes ouverts appelés « raceway », faciles à installer mais trop peu productifs ou en photobioréacteurs fermés, performants mais trop coûteux en investissements. Breveté, Sunoleo améliore le rendement et permet de s’affranchir des structures rigides et coûteuses.
Les micro-algues sont ensuite utilisées pour créer de la biomasse. « Notre objectif est de créer de nouvelles filières de biomasse troisième génération, pour la nutrition animale, la production de pigments naturels à partir de spiruline et pour les bioénergies », poursuit Frédéric Barbarin. Sunoleo entre en phase de « scale-up », c’est-à-dire de test, afin de mesurer pendant 18 mois à l’aide d’un démonstrateur, la performance de la production de micro-algues.
GRT Gaz s’intéresse à la solution, la biomasse cultivée pouvant permettre d’alimenter les méthaniseurs afin de produire du biogaz. Total s’y penche également, avec l’ambition de produire du bio-carburant. « Nous sommes également en discussion pour du co-développement avec des sociétés comme Immunrise Biocontrol qui produit du biofongicide. »