Trois ONG – Réseau Action Climat, Greenpeace et l’Unicef – publient en cette fin d’année 2020 un rapport d’évaluation sur les engagements des maires des 12 plus grandes villes françaises en matière de réduction de la pollution de l’air liée au trafic routier (voir l’intégralité du document page suivante).
Les « cartes de transport » des maires (ré)élus en 2020 sont notées selon sept critères : mise en place de zones à faibles émissions (ZFE) et sortie progressive du diesel puis de l’essence, politique pour réduire la place de la voiture, aides financières pour changer de mode de déplacement, développement du vélo et des transports en commun, mesures spécifiques pour protéger la santé des enfants et enfin, pérennisation des aménagements provisoires mis en place dans le contexte de la crise sanitaire.
La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, et la mieux notée avec six critères sur sept “en bonne voie” en matière de lutte contre la pollution liée au trafic routier. L’ex-maire de Marseille, l’écologiste Michèle Rubirola qui a démissionné à la mi-décembre (remplacé par Benoît Payan) bénéficiait d’un a priori favorable. « Même si Marseille a un retard important à combler en matière de réduction de l’emprise de la voiture, la dynamique de la nouvelle équipe municipale est globalement positive » écrivent les associations qui relèvent cependant que « l’ambition en matière de développement du vélo est elle aussi positive mais elle risque d’être mise à mal par l’insuffisance du budget qui y est consacré. »
Trafic routier : l’importance de l’échelon métropolitain
Mais Réseau action climat, Greenpeace et l’Unicef sont conscientes qu’une partie « des décisions attendues en matière de lutte contre la pollution de l’air liée au transport routier ne relève pas uniquement des maires des villes-centres mais sera débattue à l’échelon métropolitain. Néanmoins, la ville-centre endosse généralement une responsabilité particulière en
matière de lutte contre la pollution de l’air sur le territoire et dans l’élaboration de l’action publique métropolitaine. »
Ces « cartes de transport » liées à la lutte contre la pollution engendré par le trafic routier seront régulièrement actualisées promettent les associations. Objectif : suivre la mise en œuvre effective des engagements pris par les nouveaux maires, ainsi que leur renforcement éventuel ou certains renoncements. A Marseille, c’est désormais Benoît Payan qui a la responsabilité de ne pas renoncer.