Une écotaxe pour 800 000 poids lourds en transit dans la région Paca

A lʼoccasion du colloque de la Méditerranée du Futur le 21 novembre dernier, Renaud Muselier remettait sur la table lʼidée de lʼinstauration dʼune écotaxe sur les poids lourds pour limiter le flux des camions sur les routes au profit de solutions plus respectueuses de lʼenvironnement. Le ministre de lʼEurope et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lui avait alors prêté lʼoreille promettant de faire part de son projet au premier ministre.

Trois semaines plus tard, le président de Région revient à la charge en se rendant à Paris pour le One Planet Summit qui se tenait mardi 12 décembre. A lʼoccasion de ce nouveau colloque sur le climat, il a demandé à Édouard Philippe dʼexpérimenter une écotaxe sur les poids lourds argumentant que « 800 000 poids lourds utilisent nos infrastructures et polluent notre air ». La nouvelle version de l’écotaxe selon Renaud Muselier doit permettre de financer lʼentretien des infrastructures et le développement des transports en commun. Les gouvernements précédents, sous la présidence de François Hollande, avait déjà essayé dʼimposer un tel impôt mais avait dû reculer face à la fronde des bonnets rouges de Bretagne. Dans la région, lʼorganisation du transport routier de Paca sʼest déjà déclarée défavorable à la création dʼune taxe régionale : « Cʼest à lʼEtat de sʼemparer de ce dossier. Il doit poser les choses à plat et mettre en oeuvre une solution simple, nationale et équitable pour tous, comme, par exemple, une vignette qui serait payée par les poids-lourds mais pas seulement », a commenté son secrétaire général, Jean-Marc Montagnac.

La Région va consacrer 20 % de son budget à lʼenvironnement

Vendredi 15 décembre, la région votera son budget en assemblée plénière et le Président promet un grand plan climat avec 20 % de lʼenveloppe totale, soit 520 millions dʼeuros consacrés à lʼenvironnement. Parmi les priorités affichées, le développement des transports publics, les énergies renouvelables en orientant plus de 30 % du fonds dʼinvestissement régional dans le financement de projets respectueux de lʼenvironnement, la préservation de la nature avec lʼobjectif dʼune région zéro plastique en 2030 et la création dʼun baromètre du bien-être qui permettra de communiquer sur les indicateurs et observatoires existants pour faire un état des lieux des territoires.