Sept recteurs des universités partenaires d’Aix-Marseille Université (Amu) dans Civis, l’université européenne, étaient réunis à Marseille mercredi 17 juillet autour d’Yvon Berland, le président d’Amu. Cette réunion de travail fait suite à l’acceptation du projet par la Commission européenne en juin dernier.
Civis va notamment permettre aux étudiants d’obtenir un diplôme européen. Plusieurs des recteurs étrangers, présents, ont accepté de répondre aux questions de Gomet’. Ils partagent leurs motivations à intégrer le programme, les spécificités de leur université et leur ressenti après la rencontre au Palais du Pharo.
Yvon Englert: recteur de l’Université Libre de Bruxelles, Belgique
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous investir dans ce projet d’université européenne ?
Yvon Englert : Mon sentiment est qu’il y a ici une opportunité de créer quelque chose de nouveau. Civis prend en compte une dimension européenne, à laquelle les universités sont dans l’ensemble attachées, et une ambition pour l’enseignement lui-même. L’évolution du monde fait que nous sommes tous assez petits par rapport à des enjeux planétaires. Nous devons nous unir pour avoir suffisamment de ressources, intelligences, et variabilités afin d’affronter les enjeux du XXIème siècle. Le caractère très européen de notre jeunesse a motivé Bruxelles à s’engager dans le projet. Notre volonté est d’intégrer les jeunes dans un ensemble plus large.
Quelle est la spécialité de l’Université Libre de Bruxelles?
Y.E : Les universités partenaires ont toutes des domaines d’excellences mais elles ne peuvent pas l’être dans tout. Il y a bien évidemment une complémentarité et une émulation réciproque. A Bruxelles, nous avons la particularité d’être au centre de l’Europe, ce qui est un caractère d’attractivité particulier. Nous pouvons offrir cette possibilité aux autres universités de l’alliance. Nous ouvrons un bureau de Civis à Bruxelles qui permettra aux partenaires d’être proche des institutions européennes et au centre de l’Europe. Nous avons aussi une longue tradition de collaborations en raison de l’histoire de la Belgique. Nous avons cette habitude de travailler de manière multilingue et de confronter des cultures différentes. Ce multilinguisme est un très grand enjeu et est au centre de ce projet.
Quelles sont les conclusions de la réunion au Palais du Pharo?
Y.E : Il y a eu plusieurs avancées importantes aujourd’hui. Nous avons tout d’abord examiné les résultats de l’appel. Le fait d’avoir été sélectionné est important mais il faut comprendre pourquoi, quelles sont nos forces et faiblesses. Nous avons travaillé là-dessus car c’est important pour la suite. Nous avons surtout mis sur pieds les structures et désigner le premier président de l’université européenne, qui sera le recteur de la Sapienza à Rome Eugenio Gaudio. Ce sera une présidence tournante tous les 6 mois entre les recteurs.