Visuel: la DreamHack de Valence en 2017. Crédit XDR
Avec l’arrivée de l’événement mondial du sport électronique DreamHack Masters au Dôme de Marseille du 18 au 22 avril, la métropole met le doigt sur le potentiel de ce secteur économique, qui pèse en 2018 près de 29 millions de dollars.
Par Caroline Albenois.
D’après une étude du cabinet SuperDat réalisée par PayPal, le revenu généré par l’e-sport en France est estimé en 2016 à 22,4 millions de dollars et un taux de croissance de 14 %. L’e-sport hexagonal pèsera ainsi près de 28,8 millions de dollars d’ici 2018. Selon France E-sport, le marché français a franchi dès 2016 le milliard d’euros de chiffre d’affaires. Le nombre de fans de e-sport est également en augmentation: ils sont actuellement près de 1,4 million de spectateurs.
La DreamHack à Marseille en avril
Le problème, c’est la pénurie d’offres dans la région malgré la présence de studios, d’équipes de haut niveau et d’événements installés comme GamingGen. Le choix de Marseille pour la DreamHack d’avril, qui sera dédiée au jeu Counter-Strike, ne s’est pas fait au hasard. Marseille est en effet l’une des premières places européennes en nombre de joueurs. Et plus encore, c’est pour le géant mondial une porte ouverte sur la Méditerranée, car les gamers du nord de l’Afrique sont légion.
En quelques chiffres, une DreamHack Masters ce sont 16 équipes, dont les meilleures du monde, 250 000 dollars de dotations et plusieurs milliers de spectateurs.
Aix Marseille French Tech aux avant-postes
Conscient de la carte que peut jouer le territoire sur ce marché, Stéphane Soto a pris les manettes de la structuration du marché local. Le directeur général d’Aix-Marseille French-Tech veut ainsi créer une sorte de DreamHack métropolitaine, qui prendrait place en janvier 2019 à l’Aréna. « Il s’agirait d’un événement phare de dimension internationale qui se tiendrait tous les ans, avec des événements satellites semi-professionnels et amateurs », précise-t-il. Ce projet, porté par Stéphane Paoli, adjoint de la ville d’Aix délégué au numérique et Daniel Sperling, son homologue marseillais, coûterait entre 500 000 € et 1 million d’euros à mettre en place.
Sur le modèle de la DreamHack, qui commercialise ses places entre 45 et 159 €, Stéphane Soto espère de fortes retombées. « L’événement s’autofinancerait et
dans l’idéal, amènerait quatre ou cinq entreprises à s’installer sur le territoire.
Pour créer, dès septembre 2019, une filière de formation. »
Et sur le secteur de la formation, c’est Arles qui fait office de leader. Lors
de la Maximus Cup qui a eu lieu en décembre dernier au Palais des Congrès
d’Arles, la CCI Pays d’Arles a annoncé le lancement de la première formation certifiée.
Par Caroline Albenois, GoMet Média.
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