Lors du conseil municipal de lundi 25 novembre, le maire de Marseille n’a pas mâché ses mots pour juger le rapport au vitriol de la Chambre régionale des comptes. Evoquant un « contrôle avec œillères et boules Quies », Jean-Claude Gaudin le qualifie de « mauvais travail où le faux disqualifie le vrai, bâclé à cause du parti pris à tout prix ». Face à ces accusations, la juridiction a décidé de se défendre à l’occasion d’une conférence de presse organisée mercredi 27 novembre.
Pas de recours possible devant la cour des comptes
Arrivé il y a tout juste un an, le président de la chambre régionale des comptes (CRC) Nacer Meddah se retrouve déjà obligé de justifier la qualité de son travail. Le travail sur la gestion de Marseille sous Jean-Claude Gaudin avait d’ailleurs commencé en 2016 bien avant son arrivée : « Ces deux rapports sont le fruit de deux ans et demi de travail avec deux équipes d’experts dédiés », explique-t-il. Quand Jean-Claude Gaudin met en doute l’impartialité de ses équipes, il rappelle au maire que « les juges ont prêté serment ». Il explique d’ailleurs à l’élu qui souhaite saisir la cour des comptes pour contester le rapport que « les deux juridictions sont indépendantes, sans aucun rapport de hiérarchie ».
Pas de recours possible donc pour la municipalité. Nacer Meddah évoque également le travail de terrain des magistrats : « Tous les jours, ils se sont rendus sur place pour se rendre compte de la réalité. Pour les écoles, ils ont parlé avec le personnel, ont pris des photos des bâtiments », répond-il aux critiques de la majorité municipale qui parle d’un rapport « hors-sol ». Jean-Claude Gaudin estime aussi que la chambre n’a pas tenu compte de ses réponses. Faux répond Nacer Meddah : « Il suffit de faire une recherche dans le texte des rapports pour voir qu’elles apparaissent au moins 70 fois », affirme-t-il. Enfin, il ne renie rien du travail de ses équipes et des 700 pages qui ont été officiellement publiées lundi et enfonce même encore un plus le clou.