C’est dans la salle Guy Obino, samedi 20 janvier, que le maire (PS) de Vitrolles a formulé ses vœux à la population. S’il souhaite une année douce, il ouvre l’œil sur l’évolution de la Métropole Aix-Marseille Provence.
Pas de long discours, ni de retour sur « tous » les grands chantiers. À l’occasion de ses vœux à la population, samedi 20 janvier, Loïc Gachon a choisi un autre type de message : celui de la bienveillance. Devant ses administrés, nombreux, réunis dans la salle Guy Obino, ses élu(e)s et en présence de Frédéric Vigouroux, maire PS de Miramas, d’Eric Diard, député LR de la 12e circonscription ou encore du nouveau président du directoire de l’aéroport Marseille-Provence, Philippe Bernand, le maire socialiste de Vitrolles a retracé les grands thèmes qui ont rythmé la mandature depuis 2014 : la vie quotidienne des habitants, la modernisation de la ville et les grands événements qui rassemblent les Vitrollais. « Les familles vitrollaises ont changé et Vitrolles se devait de changer aussi, il y a parfois ici, trois, quatre générations de la même famille », a-t-il déclaré, insistant sur la notion d’enracinement.
À toutes ces familles, il a redit que « toutes leurs demandes sont légitimes » avant de leur demander « de comprendre qu’on ne puisse pas y répondre instantanément ». Pour rester en lien avec elles, les rencontres dans les quartiers vont se poursuivre. La culture est aussi au centre de la politique vitrollaise, « pour que chacun se crée une identité culturelle, pour créer des talents, avec l’objectif que chacun cultive à Vitrolles sa propre identité ».
Le contexte budgétaire
Ses vœux ont toutefois été marqués du sceau de la mi-mandature et les contraintes budgétaires qui ont pesé sur les finances de la ville. Quelques chiffres clés seulement énoncés : 8 millions en 2013 sur 70 millions de budget de fonctionnement contre 2 millions aujourd’hui. « Il a fallu éponger 6 millions, et quand on est face à un défi de ce type soit on fait des économies, soit on cherche des recettes ailleurs, et dans ce cas il y a un seul impact, la hausse des impôts, mais nous avons fait le choix de ne pas toucher aux impôts depuis 2002 ». Les aides sont venues des différents partenaires qui ont abondé au budget de la ville pour les grandes réalisations, comme la médiathèque La Passerelle, par exemple, dont 80% ont été financés par le Département des Bouches-du-Rhône, la Région Sud, l’Etat et la Métropole Aix-Marseille Provence. « Ce défi budgétaire, il est derrière nous et je suis très fier que nous ayons réussi à le relever ».
La Métropole « c’est très bien », mais…
S’il a salué le soutien de ces institutions, il ne pouvait passer à côté de quelques mots sur la Métropole. « C’est très bien pour répondre à des grands enjeux comme les transports, du développement économique et de l’emploi. On continuera à se mobiliser pour que la métropole avance sur ces grands sujets à Vitrolles et ailleurs. Nous sommes tous connectés en la matière », a déclaré l’élu, qui reste néanmoins vigilant sur la question du transfert de compétences (l’eau et l’assainissement au 1er janvier 2018 et la voirie en 2020) qui « sont des compétences stratégiques de proximité. Il faut être suffisamment fort, suffisamment présent, et insistant, pour protéger ce que Vitrolles a gagné ses dernières années. Que la Métropole ne soit pas synonyme de retour en arrière pour la commune, nous devons continuer dans cette institution, dans cette nouvelle organisation à gagner. Que la Métropole ne cherche pas à faire plus mal, ce que les communes faisaient mieux qu’elle. C’est donc ça notre approche métropolitaine, et on continuera à la porter haut et fort».