Rien ne va plus au siège marseillais de Wiko. Le constructeur de smartphones a annoncé à ses salariés lors d’un comité d’entreprise extraordinaire mardi 12 mars qu’il lançait une procédure de rupture conventionnelle collective « de sorte à anticiper dans les meilleures conditions l’adaptation de ses organisations », explique dans un communiqué très laconique le groupe d’origine marseillaise. En clair, les effectifs risquent de baisser drastiquement. Pour le moment, les informations sont distillées au compte-goutte et c’est le flou le plus total dans les rangs de l’entreprise.
Pas de précisions sur le nombre de départs prévus
Contactée par téléphone, un représentant des salariés raconte : « On n’a aucune information sur le nombre de personnes concernées. Les ressources humaines elles-mêmes sont paumées ». Aujourd’hui, les bureaux de la place du 4 septembre comptent environ 200 salariés et si les effectifs ne baissent pas, le turnover est très important depuis un an environ. Ce serait environ deux personnes par semaine qui quitteraient l’entreprise au cours des derniers mois.
Wiko : des résultats attendus en baisse
Depuis février dernier, Wiko est entièrement passé sous le contrôle du chinois Tinno. Ce dernier doit faire face à une concurrence de plus en plus rude sur son marché face à Huawei, Xiaomi et Oppo. Si les derniers résultats ne sont pas encore connus, il sont attendus à la baisse. « J’ai entendu parler de 60 millions d’euros de pertes », confie un collaborateur. Les représentants de salariés attendent une réponse de la direction sur les derniers résultats. Mais cette restructuration annoncée fait craindre le pire.
Wiko pèse à présent 50 % de l’activité de Tinno, soit dix millions de smartphones sur les vingt millions fabriqués par le Chinois. Tinno a réalisé un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros en 2017 et emploie environ 5 000 personnes.
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