Au procès en appel de Maryse Joissains-Masini pour détournement et prise illégale d’intérêts, l’avocat général a requis mercredi 13 mars 2019 une peine d’un an de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité à l’encontre de la maire (LR) d’Aix-en-Provence et présidente de la Communauté d’agglomération du pays d’Aix. Durant son réquisitoire devant la cour d’appel de Montpellier, Georges Gutierrez a ainsi réclamé que la peine prononcée en première instance soit confirmée, rapporte l’Agence France Presse.
Il est reprochée à l’élue d’avoir accordé une promotion indue à son chauffeur et d’avoir employé à la Communauté d’agglomération du Pays d’Aix l’une de ses collaboratrices en charge de la protection des animaux alors que ce n’est pas une compétence qui relève de cette collectivité. L’avocat général évoque des pratiques de « clientélisme ». Il considère la promotion du chauffeur de Maryse Joissains-Masini comme « irrégulière » et l’embauche de sa collaboratrice comme « injustifiée ». Sur ce dernier point, le représentant du ministère public parle même d’un emploi « en partie fictif » rapporte l’AFP.
Maryse Joissains se défend
Selon la même source, la maire d’Aix-en-Provence s’est vivement défendue de ces accusations. Elle assure « être dans le cadre de la loi pour les deux cas qui [lui] sont reprochés. » Elle estime disposer d’un « pouvoir souverain » en matière de nominations de ses « collaborateurs de cabinet ». L’arrêt a été mis en délibéré au 28 mai 2019.
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