La campagne du candidat Yvon Berland, soutenu par La République en marche, à Marseille n’avait sans doute pas besoin de cela. Yvon Berland n’a pas goûté, c’est le moins que l’on puisse dire, l’article des Echos publié lundi 10 février, signé Paul Molga, et qui relatait une campagne qui « tourne mal. »
Titré « Municipales : à Marseille, la campagne d’En Marche n’accroche pas », l’article évoque les difficultés de la liste Berland à exister auprès des électeurs et des « défections dans les rangs du mouvement présidentiel. » Il observe aussi qu’en pleine campagne électorale il n’y a plus « une visite ministérielle et encore moins présidentielle depuis plusieurs semaines à Marseille. La ville chérie du couple Macron semble désormais boudée du pouvoir. »
Sur sa page Facebook, Paul Molga publie mardi 11 février l’intégralité de son article et explique qu’il lui a valu de « violentes menaces du candidat marseillais, et des excuses de Stanislas Guerini au nom du mouvement. » Il précise : « J’attends toujours celles de l’intéressé. Dans une démocratie, le travail des journalistes est là pour aiguiser la libre pensée. »
« Ma réaction a été assurément disproportionnée et je tiens dès lors à m’en excuser »
Yvon Berland
Ces excuses interviendront quelques heures plus tard à travers un post sur Twitter (voir ci-dessous). « Ma réaction a été assurément disproportionnée et je tiens dès lors à m’en excuser » déclare Yvon Berland.
« J’ai exprimé auprès de ce dernier [@PaulMolga] une vive réaction ». Retrouvez mon communiqué de presse ⤵️ pic.twitter.com/ipI77jXFI0
— Yvon BERLAND (@YvonBerland) February 11, 2020
Yvon Berland, très énervé après la publication de l’article avait cherché à joindre à douze reprises Paul Molga explique ce dernier à Marsactu. « J’ai eu droit ensuite à un quart d’heure extrêmement violent qui s’est fini par des insultes et des menaces. » Le candidat soutenu par En Marche a ensuite envoyé un texto très cru : « Merci de cet article. Tu me donnes une telle énergie que je vais te mettre la tête dans le cul. Rdv le 15 et le 22. »
L’incident a été rapidement relayé sur les réseaux sociaux suscitant de nombreuses réactions. Ainsi Laure-Agnès Caradec, l’adjointe à l’urbanisme de Jean-Claude Gaudin, élue LR de la mairie des 6e et 8e arrondissements de Marseille, ironise sur « la charte de bonne tenue » et « l’éducation comme priorités » dont Yvon Berland se voulait l’incarnation…
Alors que le candidat La République en Marche #LREM souhaitait une charte de bonne tenue….et mettait l’éducation comme priorité… https://t.co/EUqWHtbpl0
— Laure-Agnès Caradec (@lacaradec) February 11, 2020