Pantalon de toile orange, sneakers immaculés et chemise blanche à manches retroussées , le ministre alpin pose pour Le Monde 2, dont il occupe toute la couverture, et sept autres pages, samedi 15 septembre 2018. La Provence se souvient qu’en retirant la liste de gauche qu’il conduisait, après le premier tour au scrutin régional, il permit à la droite d’écarter la menace lepéniste.
Signe “plus-plus-plus” de sa “marseillitude”, ironise le portrait, Christophe Castaner porte une chaîne en or à gros maillons, et qui brille… Cadeau de sa maman, disparue depuis. De 18 à 20 ans, le futur maire de Forcalquier reconnaît qu’il vécut du poker, façon d’apprendre à garder son sang froid en période de crise. A cette époque, son père, à la taloche facile, le tenait pour “un bon à rien”. Désormais, il circule ici en scooter à trois roues, et ses filles , Jade et Leane, apprécient les grillades du barbecue familial.
Son nom est cité pour conduire , en 2019, la liste des marcheurs aux élections européennes, relève le magazine. Il court les plateau radio et télé , en débitant “par stères entiers” la langue de bois et ses fameux ”éléments de langage”. Promu numéro un de la République en Marche, Castaner dit n’aimer ni le mot “chef”, ni celui de parti. Mieux, ce “chien de garde” du président invente un verbe définissant son objectif : “demacroniser le mouvement” ! Pourtant, “Macron lui va si bien” , c’est même le titre de l’article .