« 2016 a probablement été l’année la plus difficile de la décennie », a avoué le P-DG, Guillaume Faury, lors de la présentation des résultats d’Airbus Helicopters vendredi dernier. Annulation du contrat polonais pour les Super Puma, l’accident mortel du H225 en Norvège, baisse de l’activité Oil & Gas… Une annus horribilis qui a finalement conduit à l’annonce en octobre dernier d’un plan de suppression de 582 postes en France. Malgré les difficultés, l’hélicoptériste affiche des résultats tout à fait convenables avec même une hausse des commandes nettes comparée à 2015.
Des commandes et des livraisons en hausse
Airbus Helicopters reste en 2016 le leader mondial des hélicoptères civils avec 47% du marché devant l’Italien Leonardo et l’Américain Bell. L’an dernier, il a enregistré 353 commandes contre 333 l’année précédente et livré 418 appareils contre 395 en 2015. Dans un contexte difficile à prévoir, notamment sur le marché des hydrocarbures, Guillaume Faury se contenterait de la livraison de 400 hélicoptères en 2017. À la fin de l’année 2016, le carnet de commandes totalisait 766 appareils contre 832 l’an passé. L’objectif en 2017 est de faire passer son ratio commandes/livraisons au-dessus de un.
Le militaire monte en puissance
La Défense a largement soutenu l’activité du groupe et représente 57 % de son chiffre d’affaires. Malgré le camouflet polonais, il reste à l’affût de nouveaux appels d’offres dans le pays. Reste que ses appareils ont continué à séduire avec de beaux contrats au Koweit et à Singapour pour son H225M ou encore au Mexique et en Indonésie pour son nouvel hélicoptère AS565 Mbe. Par ailleurs, les essais du H160 sont prometteurs et ouvrent la voie à d’autres succès commerciaux en 2017.