Sous l’impulsion de la Région Sud, la création d’un 10e parc naturel régional prend forme. Ce projet, qui couvre les massifs emblématiques des Maures, l‘Estérel et du Tanneron, a été présenté lors de l’assemblée plénière du conseil régional présidé par Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et tenu le vendredi 12 juillet.
Un contexte post-incendies
Le projet intervient dans un contexte région alors que les incendies menacent chaque été cette zone naturelle particulièrement fragile. « Dix jours d’incendie, près de 8 000 hectares partis en fumée, 40% de la population de tortues d’Hermann : c’est le sinistre bilan de l’incendie qui a ravagé une partie du Massif des Maures en août 2021 », constatait ainsi la Région Sud.
Anne Claudius-Petit, présidente de la commission transition énergétique, stratégie des déchets et qualité de l’air, a présenté le projet qui s’inscrit dans une volonté de préservation et de développement durable de « ce territoire remarquable » qui « possède une forte identité de par ses paysages, sa flore, sa faune, son patrimoine culturel et des activités humaines ». L’initiative implique 53 communes et 10 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).
Un projet soutenu localement
Le soutien local est indéniable. « 32 communes (sur les 53 concernées, ndlr) et trois EPCI ont déjà délibéré en faveur du projet », a-t-elle précisé, reflétant une adhésion significative des acteurs locaux. François de Canson, président du Comité régional du tourisme, maire de La-Londe-Les-Maures souligne la dynamique collaborative : « On avance sans jamais opposer économie et écologie. On respecte les élus et on essaie d’avancer le plus rapidement possible pour écrire une charte qui convienne à tout le monde ».
« Depuis 1970, les élus travaillent sur ce parc. Aujourd’hui, nous avons 32 communes sur 53 qui ont délibéré favorablement, et nous pensons en atteindre 44 », espère Georges Botella, le maire de Théoule-sur-Mer, située à l’est du massif de l’Estérel, pour qui ce projet est « hors politique » et se destine à « nos générations futures ». Le rapport est finalement adopté.