Le mouvement Aix en partage a réuni ses sympathisants mercredi 6 novembre au soir dans le bar aixois Les arcades pour débattre et écouter la parole citoyenne concernant la problématique du logement à Aix-en-Provence.
Premier à prendre la parole et expert du sujet, Emmanuel rappelle les difficultés de la ville en matière d’urbanisme. Il constate que le nombre d’habitants à Aix grimpe constamment, la ville en compte aujourd’hui plus de 142 000. La ville est très étendue, comporte un très fort taux de pollution et possède un réseau routier complétement saturé. Ces éléments ne permettent pas de faire de l’urbanisme de manière classique à Aix.
60 km parcourus par jour
La moyenne de distance journalière parcourue par un aixois est très importante selon l’expert : 60km. En cause également la faible quantité de parking abordable. La conséquence est tout autant économique qu’environnementale, les transports représentent à Aix-en-Provence 29,7% de la pollution.
Emmanuel positive ensuite en imaginant un bel avenir à la ville. Son territoire est structuré par des lignes de chemin de fer et la nature n’a aucun mal à s’inviter elle même dans des espaces qui sont restés à l’abri de la main de l’homme. Aix est également une ville accueillant des logements sociaux aussi bien en centre-ville que dans les communs alentours.
Mais malgré l’espoir, l’ambiance est à la colère dans la salle d’un collectif fondé en juin dernier par des élus de gauche (PS, PCF, Générations, Parti Occitan, Nouvelle Donne, Gauche Républicaine & Socialiste).
Un campus non central, le manque logements étudiants
Une habitante vivant à Aix depuis 1969 se désole d’une ville qu’elle a vu se métamorphoser au fil du temps. Elle vit à Puyricard et pour elle, le centre est devenu un lieu où le tourisme prime sur tout et où le prix du logement est beaucoup trop cher. Habitante du Jas-de-Bouffan, une femme s’insurge de vivre dans un quartier, selon ses mots, délaissé notamment par le nouveau bus électrique ‘L’Aixpress’. Elle déplore la baisse considérable des subventions au fil des années et parle d’un abandon politique du quartier.
Très souvent revient dans les discussions l’idée d’une ville très excluante pour les habitants de sa périphérie qui ne peuvent pas se loger dans le centre ni y accéder facilement. Le campus étudiant aixois, non centralisé, provoque également les critiques du public qui déplore un manque de lien entre les facultés et la ville et un nombre trop faible de logements étudiants.
Pour faire entendre sa voix, Aix-en-Partage prévoit un grand rassemblement jeudi 21 novembre à 18h30 au départ du parking Malacrida.