Plus il s’allonge, plus le confinement est susceptible d’avoir des conséquences néfastes parmi les foyers. Samedi 28 mars, la députée européenne Sylvie Brunet (MoDem) avait déjà exprimé pour Gomet‘ son inquiétude quant au risque de violences domestiques pouvant exister à l’intérieur des familles. Mardi 31 mars, c’est au tour de la députée des Bouches-du-Rhône Alexandra Louis (LREM) de se mobiliser sur un sujet qu’elle connaît bien. Dans un communiqué, elle appelle à la création d’une « dynamique locale » sur le sujet des violences intra-familiales.
Elle dresse notamment le constat suivant : « En période de confinement, les violences conjugales et les violences faites aux enfants redoublent. Les signalements et les appels au 3919 et au 119 sont pourtant en baisse, ce qui est très inquiétant », en appelant « tout le monde à agir à son échelle ».
A noter que les victimes de violences conjugales et plus largement domestiques en temps de confinement peuvent aussi désormais donner l’alerte en envoyant un SMS au 114, a annoncé mardi 31 mars le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. « Nous mettrons en place à partir de demain (mercredi 1er avril, NDLR), la possibilité de donner l’alerte par simple texto pour qu’ensuite les forces de sécurité intérieure interviennent », a déclaré le ministre de l’Intérieur, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
Alexandra Louis demande particulièrement l’implication des bailleurs sociaux, de l’Union nationale des propriétaires immobiliers des Bouches-du-Rhône et des associations dans « pour les inviter à véhiculer les informations utiles pour lutter contre ces violences ».
Une demande qu’elle a formalisée via un courrier adressé à ces derniers acteurs (voir ci-dessus) de même qu’au maire de Marseille le 26 mars dernier. En plus de Sylvie Brunet, l’initiative d’Alexandra Louis a recueilli le soutien des députés des Bouches-du-Rhône, Cathy Racon-Bouzon, Saïd Ahamada et Claire Pitollat (LREM), de même que celui du conseiller municipal Stéphane Mari (LREM, ex-PS). L’enjeu des violences intra-familiales continuera à peser tant que l’urgence sanitaire perdurera.
Dans son communique, Alexandra Louis rappelle l’existence des dispositifs suivants, mis en oeuvre par le gouvernement :
> Création d’un fonds spécial d’urgence d’un million d’euros pour les associations
> Création de point éphémères d’accompagnement à l’entrée de certains centres commerciaux
> Création d’un système d’alerte dans les pharmacies pour les victimes de violences
> Maintien des numéros d’accompagnement et de la plateforme de signalement des violences en ligne
Lien utile :
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