[Analyse] Marseille : l’inévitable piège du troisième tour

Après une folle soirée, qui voyait les sondages sortis des urnes donner au Printemps marseillais une avance confortable de dix points, l’écart s’est atténué au fil de la soirée. L’écart de voix entre le Printemps et Vassal est certes important avec 13 091 voix d’avance pour les listes de Michèle Rubirola. Mais au conseil municipal il y aura 39 conseillers favorables à la droite, 42 seulement pour le Printemps marseillais, 3 pour Bruno Gilles, 9 pour le Rassemblement National et 8 pour Samia Ghali.

Les 5 000 voix des 15e et 16e arrondissements captés par Samia Ghali vont peser lourd. Les « experts calculateurs » du Printemps marseillais savaient, une fois le 13/14 neutralisé, que pour l’emporter, il fallait, non seulement être en tête, mais surtout avec le mode de scrutin phocéen gagner 6 secteurs. Les optimistes du Printemps ont cru percevoir ces derniers jours un « courant » comme l’aurait diagnostiqué Jean Claude Gaudin, une vague, disait-on sur les plateaux de télévision, cette vague que l’on imaginait verte ou rose menait à la mairie.

Au fur et à mesure du dépouillement, vers l’Estaque, le score s’est creusé entre Jean-Marc Coppola et Samia Ghali passant de 200 voix aux 400 voix d’écart sur le score final.