Professeur de lettres dans un lycée du centre de Marseille, Didier Castino vient de publier son premier roman, Après le silence (édition Liana Levi, 224 pages, 18 euros). Né en 1966, (il aura donc 50 ans l’année prochaine), Didier Castino a participé à la rentrée à Manosque au festival littéraire des Correspondances et obtenu le prix du premier roman 2015. Son récit prend la forme d’un monologue. Celui d’un ouvrier des fonderies et acieries du midi. Louis Catella a trois fils, il écrit au cadet pour résumer son parcours à l’usine, ses combats de syndicaliste et de militant communiste. Mais c’est un récit posthume, car le fondeur est mort au travail, écrasé en 1974 par un moule de plusieurs tonnes décroché du pont roulant. Il avait été embauché des l’âge de 13 ans. Et le fils auquel il s’adresse ne sera pas ouvrier, ni révolutionnaire .
La critique élogieuse
Avant le drame, Louis avait épousé Rose. Ils ont roulé en 2CV avec leurs trois garçons. Pas de chance pour le plus jeune, assis au milieu de la banquette arrière. Il n’a pas la vitre de la portière pour suivre le paysage, et la barre centrale lui « rentre dans le cul ! »
Ce livre de deuil réveille le souvenir de la France ouvrière des années dites glorieuses, les décennies soixante et soixante-dix… « Un univers à la Guédiguian », écrit très justement un confrère de Zibeline. Autres appréciations non moins élogieuses venant du Point : « une des voix les plus fortes et les plus émouvantes de la rentrée littéraire. » Selon Le Monde, ce roman « tente de redonner une voix au monde ouvrier, de reconstituer son histoire. »
Pour le Canard Enchaîné, « une prose précise, dense et sensible qui flirte avec la poésie. » Et Télérama recommande aussi « un livre d’amour, profondément marquant. Tout simplement magnifique. »
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