L’auditorium de l’Alcazar état plein comme un oeuf vendredi 1er février en fin de matinée. Il faut dire que Manifesta 13 affiche un certain savoir-faire dans la construction de son récit et sait attirer la curiosité au fil des étapes proposées aux Marseillais. Fin août Hedwig Fijen, la directrice et fondatrice de la biennale, dévoilait le calendrier de l’événement qui se déroulera en 2020 (7 juin au 1er novembre) ainsi la réalisation d’une étude urbaine menée par le cabinet hollandais MVDRV, dirigé par l’urbaniste Winy Maas.
En décembre une exposition éphémère, sous forme de maquettes, livrait une partie du travail réalisé avec plusieurs contributeurs, les étudiants de l’École Nationale Supérieure d’Architecture (Ensa), de l’École supérieure d’art eepar Winy Maas à l’université TU Delft.
“Marseille Moment” le temps de l’audit territorial
Winy Maas a donc révélé la totalité du résultat de ces quelques mois de parcours approfondi (balade, interview, revue de médias…) sur notre territoire à travers son Grand Puzzle, un pavé mêlant photos, graphiques, infographies, entretiens. Une photographie des caractéristiques locales mises en perspectives à l’aune d’autres villes du monde similaires en taille. Il en ressort des points forts (nature, hip hop, graffitis…), des points faibles – polluée, politiquement léthargique (!), embouteillée, inégalitaire, et capitale des culs-de-sac (!!) – eux-mêmes confrontés à l’évolution du monde et des grands défis de la planète. Environnement, citoyenneté, inclusion, etc. Le détour est large mais va permettre selon les organisateurs de nourrir les projets de la futur biennale sur la base d’un diagnostic sérieux.
La présentation du Grand Puzzle avec Marie-Hélène Feraud-Gregori, conseillère municipale de la Ville de Marseille déléguée à l’Opéra, à l’Odéon, et à l’Art, Hedwig Fijen et Winy Maas
La biennale ne cache pas son ambition de laisser un héritage aux Marseillais et autres métropolitains. Le Grand Puzzle constitue une première pierre qui en appellera d’autres. Winy Maas invite tout à chacun à devenir urbaniste, à rêver cette ville comme il l’aimerait. Mais pour réussir ce projet de créer l’édifice, l’aménagent ou encore le sentier rêvés, il fallait d’abord rappeler d’où nous venions et où nous en étions. A l’applaudimètre, la démarche a convaincu.
Prochaine étape, l’ouverture au public de l’ex-espace culture sur La Canebière pour continuer de rêver et… participer. Go !
Lien utile :
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