Par Agathe Perrier – La Fédération Commerce en 13 l’annonçait depuis l’année dernière, c’est désormais chose faite : son « Amazon Made in Provence » sera lancé fin mai. Baptisé « Shop In Sud », cet outil va toutefois bien plus loin qu’une simple plateforme d’achat. « C’est un dispositif global, digital et transversal », met en avant la présidente de la structure, Audrey Lucchinacci.
Concrètement, il s’agit d’un site internet et d’une application mobile qui regroupent une place de marché pour réaliser des achats en ligne dans des commerces situés dans les cœurs de ville du département, des informations sur ces commerces, sur les parkings alentours, sur les événements à venir, etc. Un utilisateur pourra, par exemple, rechercher un produit ou un service dans la zone qu’il souhaite, commander en ligne et aller récupérer son bien en magasin ou se le faire livrer. « Grâce à ce dispositif, chacun a le territoire dans sa poche quel que soit son centre d’intérêt, aussi bien pour acheter que pour avoir des informations sur ce qu’il se passe ».
5 mois de test dès fin mai
Commerces en 13 s’est lancé dans la création de ce dispositif depuis le début de l’année 2018. Au cours des six derniers mois, la fédération s’est rapprochée de l’écosystème local d’entreprises et de collectivités pour concevoir son outil. Sept start-up mettent ainsi leur innovation au service du projet pour optimiser le market place, le système de livraison, l’identification de places de parking ou encore le lien entre les stocks et la caisse.
Un « outil idéal » qui va être testé à partir de la fin du mois de mai auprès de 200 commerçants de Marseille, Aix-en-Provence et Plan-de-Campagne. « Il y aura forcément des petites choses à régler, c’est pour cela que l’on commence par une expérimentation. Les utilisateurs pourront laisser des commentaires pour nous faire part de ce qui ne marche pas ou de ce qui manque », met en avant Audrey Lucchinacci.
Un outil adaptable
Le site internet comme l’application mobile seront gratuits pour les utilisateurs. Les commerçants, eux, devront par contre payer pour être intégré à Shop In Sud. « L’offre sera personnalisable et adaptable à l’activité de chacun », souligne la présidente, consciente que tous les commerces n’auront pas les mêmes besoins vis-à-vis du dispositif. Par ailleurs, ils bénéficieront d’une formation pour maîtriser son utilisation. Des étudiants de l’IUT de Saint-Jérôme à Marseille réalisent notamment des tutoriels pour les aider à s’approprier l’outil.
À terme, l’objectif est d’intégrer 200 nouveaux commerces chaque trimestre. Et évidemment de séduire les utilisateurs car « sans eux, ça ne marchera pas et on le sait », pointe Audrey Lucchinacci. C’est pourquoi la fédération œuvre pour une grande diversité dans les produits et services présentés, allant des objets les plus basiques comme « les coques de smartphone à 5€ aux objets plus premium ». La promotion du dispositif sera également assurée par les étudiants via des vidéos de présentation. L’idée est même de toucher des utilisateurs en dehors des frontières provençales. « Le sud, c’est pas que les navettes et la tapenade ! », veut montrer la présidente. Rendez-vous dans quelques semaines pour en avoir la preuve.