Depuis le début de la crise, le gouvernement joue à un jeu d’équilibriste entre confinement et maintien de l’activité économique. Une position un peu confuse qui agace certains professionnels. Dans un communiqué vendredi 20 mars, les fédérations régionales des travaux publics et du bâtiment demandent « à l’Etat la mise en place d’un cadre sanitaire strict destiné à préserver la santé et la sécurité des personnel sur chantier ».
Le BTP contraint à stopper son activité
Pour protéger la santé de leurs collaborateurs, nombre d’entrepreneurs ont décidé d’arrêter leur activité. « Pour les salariés, les mesures de protection ne sont toujours pas assurées, en l’absence notamment de masques de protection, ce qui en a conduit certains à ne pas se rendre sur les chantiers », expliquent les deux fédérations. De plus, elles justifient ces décisions par l’arrêt de certains chantiers par les donneurs d’ordre, la fermeture de certains fournisseurs ou encore « l’intervention des forces de l’ordre pour interrompre des chantiers ». « Or, il est maintenant reproché à notre secteur un arrêt de son activité, en expliquant que nos entreprises n’étaient pas concernées par les fermetures ! », s’indigent les professionnels.
Le BTP inquiète sur le chômage partiel
Les entreprises du BTP s’inquiètent désormais sur leurs droits au chômage partiel. Elles veulent en profiter, estimant être dans leurs bons droits et demandent « que les messages émanant des pouvoirs publics, sur le chômage partiel soit rassurants, et que toutes les conditions d’un retour progressif à une activité normale soient prises avec en priorité la protection des salariés ». Et de conclure : « On ne peut pas demander aux entreprises et aux citoyens tout et son contraire, le confinement et la poursuite d’activité, des vertus citoyennes et une indisponibilité des moyens de protection individuelle ».