Avant la grande rupture de l’été les premiers membres du club Canal RSE se sont rencontrés le 4 juillet dernier au WTC. Une réunion (1) en présentiel et en distanciel pour échanger sur la façon d’embarquer les salariés dans une politique RSE.
Maxime Marchand de Mao Boa a donné en ouverture quelques éléments de cadrage en soulignant que l’engagement dans une politique RSE est d’abord une action globale de responsabilisation des salariés et d’implication des managers.
Une question centrale du débat qui a porté sur l’implication du top management. La politique est RSE peut venir d’en haut ou d’en bas. Il y a des exemples, qui ont été cités où c’est un groupe de salariés qui se mobilise sur certains aspects de la responsabilité sociétale et environnementale. Il devra alors « contaminer » la hiérarchie, jusqu’au plus haut sommet de l’entreprise. Pour que la RSE devienne une politique globale. Mais c’est en même temps un grand atout puisque cette politique ne viendra pas en “top-down” comme d’autres directives, mais sera vécue comme une aspiration partagée et comme un projet d’en bas.
Quoiqu’il en soit, l’implication du top management demande l’acquisition de compétences, la connaissance des outils la reconnaissance des enjeux. Des membres du club ont souligné l’intérêt de l’intervention d’autres chefs d’entreprise ou la participation des managers à des structures comme la convention des entreprises pour le climat.
L’engagement des salariés passe par une phase de sensibilisation et de formation. Les webinaires, les fresques du climat, les réunions de formation, les expositions, sont des outils de communication qui permettent d’afficher que la RSE fait partie de l’identité de l’entreprise.
RSE : le passage à l’acte
Mais tous les membres ont souligné, que l’important était le passage à l’acte et à l’acte concret. Le soutien à une ONG ou à une organisation caritative est évidemment souhaitable ; mais la participation directe des salariés à des actions communes, simples, visibles, efficaces a plus de portée que beaucoup de discours. Chez Montmirail par exemple, les responsables RSE ont proposé un panel d’actions parmi lesquelles les collaborateurs ont pu choisir de s’impliquer.
L’action doit se structurer aussi dans l’entreprise, selon sa dimension, avec des expériences vécues intéressantes d’ambassadeurs RSE dans les services, ou de plateformes d’échange internes favorisant l’émulation entre les membres.
L’adoption d’une norme, d’un label, peut-être aussi un moteur collectif qui offre un cadrage et un objectif commun et qui sera un outil de valorisation de l’entreprise (ISO 2600, Label Amplitudes…). La RSE devient alors un outil de création de valeur avec des objectifs livrables et contrôlables qui permettent de lancer et relancer une stratégie.
Les parties prenantes
Enfin, la RSE se conçoit bien lorsqu’elle implique aussi les parties prenantes, elle est un moyen de dialogue, productif, convivial, enrichissant, avec l’environnement de l’entreprise, ses clients, ses fournisseurs et la société dite civile.
La politique RSE est enfin pour le recrutement, pour la marque employeur un atout évident. Les jeunes, en particulier, les jeunes diplômés posent souvent, en entretien d’embauche, comme un critère aussi important que le salaire les questions de la RSE, des valeurs, de l’environnement, du respect des salariés, de l’égalité hommes femmes, de la qualité de vie au travail et cetera.
Communication de la RSE : entre greenwashing et langue de bois comment trouver une juste voie ?
Une politique RSE est une politique qui doit donc se communiquer. Ce sera le sujet de la prochaine réunion du club.
(1) Étaient participants Caroline Morvan du Groupe des eaux de Marseille, Romain Wino, ancien directeur RSE de l’Aéroport Marseille Provence, Nadia Kharbajou responsable RSE de la Société du tunnel Prado Carénage, Benoît directeur général du WTC, Émilie Stretti, responsable RH et Julie de Tournarde responsable communication de Montmirail, Isabelle Hochard, d’AISMT 13, Maxime Marchand de Mao Boa, Marie-Caroline Gallula, responsable Innovation de Synergie Family, Suzanne Foule , consultante RH et Sumian Autocars. Animé par Philippe Girard, Lab RSE et Christian Apothéloz, Gomet’.
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