L’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie vient de mettre au jour une importante pollution dans le ruisseau des Aygalades. Stéphanie Fayolle-Sanna, enseignante-chercheuse à Aix-Marseille Université a présenté lundi 14 janvier dans une interview au quotidien La Marseillaise une étude démontrant la présence anormalement élevée d’ions, d’aluminium et d’arsenic dans la rivière. « En aval de l’effluent de SPI Pharma, on atteint des niveaux entre 8 000 et 16 000 microsiemens », indique l’universitaire. Elle pointe ainsi directement la culpabilité de l’entreprise : « Nous avons fait des mesures en laboratoire qui valident ces relevés de conductivité et montrent des concentrations très importantes d’aluminium et d’arsenic utilisés dans la synthèse des produits pharmaceutiques et comme adjuvant dans les vaccins », argumente-t-elle.
SPI Pharma va rencontrer le maire de Septèmes-les-Vallons
Suite de l’affaire mercredi, toujours dans le même journal. La directrice de l’usine de produits pharmaceutiques, Patricia Delacrose, a annoncé qu’une réunion est prévue avec la mairie de Septèmes-les-Vallons pour trouver une solution. La dirigeante affirme «avoir consacré plus d’1,6 million d’euros à la gestion de l’environnement au cours des trois dernières années». Si l’usine SPI Pharma est menacée, ce sont 70 emplois qui sont directement concernés.