Du 4 au 22 octobre, Les 12e Rencontres Films Femmes Méditerranée se tiendront à Marseille et feront également escale à La Ciotat, Port-de-Bouc, Hyères et Cucuron. Place aux femmes sur grand écran !
Créées en 2006 en collaboration avec l’Institut culturel italien, Les Rencontres FFM ont pour vocation de mettre en lumière des oeuvres des réalisatrices des deux rives de la Méditerranée. Cette 12e édition empreint d’énergie et de jeunesse fera la part belle aux jeunes femmes cinéastes révélées dans de prestigieux festivals. Ponctués de rencontres-débats, d’une leçon de cinéma et d’une expo photo, ce nouveau cru mettra à l’honneur Sandrine Bonnaire, actrice et réalisatrice.
De l’Egypte à la Tunisie, de la Croatie à la Georgie, vingt pays seront représentés par de jeunes réalisatrices qui ont traversé des conflits douloureux mais qui portent un regard inventif et dynamique sur l’histoire en cours. « Nous voulions témoigner de leur courage dans des pays difficiles, parfois condamnées à l’exil. Mais la vie persiste et l’espoir, et l’humanité. », a souligné Michèle Trégan, présidente du festival, lors de la conférence de presse.
La soirée d’ouverture donnera le ton avec un duo musical Murielle Tomao (chant) et Anne Gastine (piano) dédié à l’illustre Nino Rota compositeur des célèbres musiques de films de Federico Fellini, suivi de Jeune Femme de Léonor Serraille, en présence de la réalisatrice, fraîchement récompensée à Cannes par la Caméra d’Or, attribuée à un premier film, mercredi 4 octobre à 19h, au cinéma les Variétés à Marseille.
Les films sélectionnés
Parmi les quarante films sélectionnés, fictions, documentaires, courts-métrages, web séries, il y sera question de l’affirmation d’une identité Marvin d’Anne Fontaine, Tous les rêves du monde de la franco-portugaise Laurence Ferreira Barbosa, Loulou et La Crépue, deux webséries réalisées par des collectifs de femmes, du choix d’une liberté individuelle sans reniement de son histoire, pour la fillette de House of the fields de la maroco irakienne Tala Hadid (nièce de la célèbre architecte Zaha Hadid, disparue récemment). De combats courageux pour sa dignité de femme La Belle et la meute de la tunisienne Kaouter Ben Hania, de solidarité créatrice pour les ouvriers et ouvrières avec le documentaire Des Bobines et des hommes de Charlotte Pouch. Du dilemme entre rester ou s’exiler Avant la fin de l’été un road movie de Maryam Goormaghtigh ou Happily ever after du couple égyptien Nada Riyadh et Ayman El Amir. À noter que de nombreuses réalisatrices seront présentes pour rencontrer le public à l’issue des projections.
Les spectateurs férus de courts-métrages ne seront pas en reste avec les treize films en compétition, pour lesquels ils pourront voter et attribuer le Prix du Public ,vendredi 6 octobre à 19h30, au cinéma Les Variétés. Le palmarès sera dévoilé en présence de la lauréate lors d’une soirée spéciale, suivie du documentaire Happily ever after de Nada Riyadh et Ayman El Amir, mercredi 11 octobre à 20h 30, au cinéma Le Prado.
Coup de cœur pour Sandrine Bonnaire actrice réalisatrice
Des débuts de comédienne à 15 ans avec Maurice Pialat, À nos Amours puis Varda, Doillon, Chabrol…, il serait vain de présenter la filmographie de la lumineuse Sandrine Bonnaire tant la liste est longue, cinquante films à son actif, trois en tant que réalisatrice et un quatrième à venir sur la chanteuse britannique Marianne Faithfull, icône rock des années soixante. Aussi réjouissons-nous de découvrir ou de revoir à deux semaines d’intervalle une rétrospective forcément partiellequi lui est consacrée. Elle débutera avec Elle s’appelle Sabine, un documentaire que la réalisatrice qualifie de politique, sur sa soeur Sabine atteinte d’autisme dimanche 8 octobre à 11h au Mucem, suivi de l’émouvant Sans toit, ni Loi d’Agnès Varda, à 14h 30, puis de Ce que le temps à donné à l’homme un documentaire sur Jacques Higelin à 17h 30.
Le dimanche suivant, toujours au Mucem J’enrage de son absence interprété par l’énigmatique William Hurt, ex-compagnon de Sandrine Bonnaire, suivi de Peaux de vaches de Patricia Mazuy à 14h 30 et pour finir du grand Chabrol, pur jus La Cérémonie à 17h 30. Sandrine Bonnaire sera présente dimanche 8 octobre à 11h et à 14h 30 au Mucem.
Des rencontres-débats en entrée libre
D’autres temps forts marqueront les Rencontres FFM, comme la table ronde qui portera sur la question « Peut-on faire la paix avec sa guerre ? » en présence de Lidija Zelovic, réalisatrice croate, Haia Mohammed, poétesse et réalisatrice syrienne et Marie-Hélène Godard, psychologue, psychanalyste, ce débat aura lieu à l’issue de la projection du documentaire de Lidija Zelovic – My own private war – et engagera une réflexion sur les traumatismes de la guerre, samedi 7 octobre, à partir de 14h 30, à la Villa Méditerranée. Dans un registre différent mais tout aussi brûlant d’actualité la conférence/débat « Genre, images et crises en Méditerranée » traitera de sujets saillants dans les sociétés des rives sud de la Méditerranée à partir du film Happily ever after, lundi 9 octobre de 9h 30 à 18h, au Mucem.
Enfin la réalisatrice tunisienne Kaouter Ben Hania nous emmenera pour Une leçon de cinéma et apportera un regard aiguisé sur la société tunisienne d’aujourd’hui, mardi 10 octobre de 11h à 15h au Vidéodrome 2.
Expo photos Les Yeux ouverts
Avec Les Yeux Ouverts, les femmes photographes seront mises à l’honneur pour la première fois aux Rencontres FFM. L’exposition présentera les œuvres des photographes primées lors du concours International Women Photographers Award – un concours qui vise à promouvoir l’égalité homme-femme partout où les droits sont bafoués. À noter que Farah Salem, artiste palestinienne dont la photo illustre l’affiche des Rencontres FFM cette année, fait partie des finalistes.
> À la galerie de la Boutique agnès.b, du 4 au 28 octobre 2017. Vernissage mardi 3 octobre 18h à 21h
Un programme foisonnant qui permettra de découvrir la face féminine d’un cinéma du monde rarement diffusé. Tant de femmes prometteuses d’un coup ne saurait contredire Monsieur Ferrat et sa maxime, « La femme est l’avenir de l’homme ».
Informations pratiques :
> Site : https://www.films-femmes-med.org/> Les lieux participants : Les Variétés, Le Prado, L’Alhambra Cinémarseille, Mucem, auditorium Germaine Tillion, Vidéodrome 2, Villa Méditerranée, Institut culturel Iialien, Marsmédialab, Galerie de la Boutique agnès.b, Le Méliès de Port-de-Bouc, L’Eden Théâtre de La Ciotat, Le Cigalon de Cucuron, L’Olbia à Hyères.
> Les tarifs : Le Pass : 4 séances pour 4€, non nominatif valable à Marseille, aux cinémas Les Variétés, Le Prado, l’Alhambra et le Mucem
13 en courts (séance de courts-métrage) 10€ ou 2 tickets du Pass, séance+ boisson
Sans pass : de 10,50€ à 4€ selon les cinémas
Vidéodrome 2, leçon de cinéma, entrée libre sur réservation communication@films-femmes-med.org
MarsMédiaLab, Institut culturel italien et Villa Méditerranée : entrée libre