Le Club de Canal RSE s’est réuni le 3 octobre dernier dans les bureaux, ou plutôt devrait-on dire dans les salons de Marsatwork. Les professionnels rassemblés lors de la première session du club avaient en effet d’identifier la communication sur la RSE, en interne comme en externe, comme étant une problématique à débattre. Et il était naturel de demander aux experts de Marsatwork, des professionnels de la communication engagés dans la RSE, auprès des entreprises à mission et qui portent ces valeurs, de donner des clés de compréhension des enjeux.
Une quinzaine d’entreprises était représentée, des membres fondateurs comme la SEM, le WTCMP, le Tunnel Prado-Carénage, l’Aéroport de Marseille Provence, Montmirail, avec des invités partenaires et clients de Marsatwork comme le Groupe Brousse, Richardson, la Poste Immobilier, la Soleam, Klanik … Ils ont pu partager leurs actualités, leurs initiatives, leurs expériences avec un focus sur la coopération interorganisations, la décarbonation, l’événementiel responsable et la communication autour des démarches RSE. L’assureur Montmirail a annoncé le lancement de La Ruche, un club business à dimension RSE. (Voir article) La Société des Eaux de Marseille a témoigné du succès de la journée de coopération territoriale du 9 septembre 2025 rassemblant 400 collaborateurs et 32 associations sélectionnées. Une table ronde sur les alliances territoriales (lutte contre la précarité, préservation du vivant), des pitchs parties autour de l’engagement des collaborateurs et du mécénat de compétences, des corners thématiques : précarité & solidarité incluant la solidarité hydrique et l’insertion , la biodiversité ont permis de faire avancer l’engagement sur le terrain.
Guillaume Vigouroux, directeur associé en charge des stratégies et Cécile de Comarmond, consultante éditoriale de l’agence nous ont dévoilé leur analyse, leur méthodologie et leurs convictions.
Pour Guillaume Vigouroux l’essentiel est de repositionner la RSE au cœur du business en insistant sur le « Where », les écosystèmes, les parties prenantes, les territoires, les impacts croisés. S’appuyant sur les travaux de Simon Sinek, il passe en revue les trois piliers : What/How/Why auxquels il ajoute le 4e : where.
La RSE souligne-t-il, doit « sortir du bout du couloir » pour intégrer dans tous les maillons de l’activité. « Nous devons passer du discours à la preuve et raconter des récits compatibles avec les limites planétaires.» S’appuyant sur l’expérience de l’agence, il plaide pour que la RSE soit diffusée « au fil du business », et surtout, qu’elle soit génératrice de valeur et de nouveaux services.
Sur les fiches produits d’un client industriel par exemple, il faut passer de mentions environnementales accessoires à des informations substantielles, visibles et traçables ; intégrer naturellement les arguments d’impact environnemental et social au cœur de la proposition.
Il faut « mettre en récit » la stratégie RSE
Mais la communication autour de la RSE ne peut se limiter ni à des slogans ni à des listes à points sur un PowerPoint. Elle doit raconter une histoire, ou en termes plus savants, il faut « mettre en récit » la stratégie RSE.
Cécile de Comarmond, consultante éditoriale de l’agence, ancienne journaliste, qui porte cette mission au sein de l’agence Marsatwork, plaide non seulement pour le passage à l’écrit, mais encore, ce qui ne peut que satisfaire le journaliste, passer à l’écrit long : trouvez les mots, les phrases, les images, les narrations, qui vont permettre d’embarquer les parties prenantes et de donner à voir les multiples facettes de la responsabilité environnementale et sociétale.
« Nous passons, dit-elle, de l’institutionnel à des récits incarnés, fondés sur des preuves pertinentes et contextualisés ». La méthode consiste à s’immerger auprès des équipes, à décloisonner, à écouter à la fois le marketing et les RH, la production et la logistique, pour que la RSE soit perçue comme productrice de valeur pour et par tous. L’objectif est de « structurer un arc narratif dans une unité de lieu et de temps cohérente avec la marque et le territoire ».
Ces contributions ont permis d’ouvrir un large débat sur le rapport entre la communication dite interne et externe, sur la place des engagements opérationnels comme vecteurs de transformation, sur la vigilance face au greenwashing, sur le rôle des normes, certifications et labels… Un débat qui se poursuivra lors de la prochaine rencontre du Club en janvier 2026 sur la thématique de l’inclusion.
À noter dans l’agenda de Canal RSE offre deux rendez-vous aux professionnels en 2025 : les 3e Rencontres de la finance verte, vendredi 21 novembre de 8 heures à 14 heures, CIC Place de l’innovation et la 2e Journée des réussites et trophées RSE, mardi 25 novembre 2025 au WTCM de 13 h 30 à 23 heures.
Contacts utiles :
Pour de devenir membre de Canal RSE, club et media RSE en région Sud, contactez Jeanne Lamant jeanne.gomet@gmail.com ou Philippe Girard philippe@labrseinnovation.com