Le Premier ministre Jean Castex était très attendu ce vendredi 18 décembre à Toulon. Il devait signer le contrat d’avenir 2021-2027, sorte de super contrat plan Etat-Région (CPER) de relance à 5,1 milliards d’euros, une première en France. « Un contrat historique pour le territoire », se félicite Renaud Muselier qui ne manque pas de rappeler que le précédent CPER signé par Michel Vauzelle n’était que de 1,8 milliard d’euros. Le président de la Région Sud est donc impatient de sceller ce contrat avec l’Etat mais la Covid-19 est encore passée par là. Jeudi matin, l’Elysée annonce que le président Emmanuel Macron est positif et que le Premier ministre se retrouve lui-même à l’isolement en tant que cas contact. La signature est donc reportée à une date ultérieure qui n’a pas encore été fixée. Ce petit contretemps n’a pas empêché pour autant les élus du Conseil régional de voter jeudi en assemblée plénière le contrat d’avenir. L’occasion pour Renaud Muselier de détailler un peu ce dispositif.
Contrat d’avenir : l’environnement en force avec 1,6 milliard d’euros
Le contrat d’avenir est financé à parts égales par l’Etat et la Région Sud (2,55 milliards d’euros chacun) et bénéficie de la manne de France relance, le programme du gouvernement pour riposter à la crise. Il se décline en douze priorités : la mobilité (1,1 milliard d’euros), l’environnement (513 millions d’euros) l’équilibre et la solidarité des territoires (707 millions d’euros), l ’enseignement supérieur et la recherche, l’innovation et l’éducation (587 millions d’euros), la santé (450 millions d’euros), la formation professionnelle (831 millions d’euros), un volet métropolitain (266 millions d’euros), les massifs alpins (44 millions d’euros), la reconstruction des vallées détruites des Alpes Maritimes (307 millions d’euros), le tourisme, la mer et le littoral (148 millions d’euros), la culture (94 millions d’euros) et le développement économique (86 millions d’euros).
Ce contrat d’avenir sera co-piloté par le préfet de Région, Christophe Mirmand, et le président de la Région Sud Renaud Muselier à la tête d’un comité où siègeront également les présidents de Départements, les préfets de département, les représentants de syndicats et d’organisations patronales ainsi que les chambres consulaires. Localement, une pré-sélection des projets présentés par les entreprises et les collectivités sera effectuée au niveau départemental. « On veut des projets bien ficelés, prêts à être lancés. Ceux qui sont prêts partiront avec l’argent, les autres laisseront passer le train », prévient Renaud Muselier.
Objectif : 10 milliards de fonds européens pour la Région Sud
La séance plénière du Conseil régional a voté plusieurs délibérations majeures dont le rapport d’orientation budgétaire (1,8 milliard d’euros). Le budget définitif sera adopté e-lors de la séance plénière de février 2021. Un autre volet “à milliard” concernait les fonds européens. Renaud Muselier, ancien député européen, sait que de nombreuses ressources sont mobilisables à Bruxelles. Ses objectifs pour la période 2021-2027 sont décuplés. « Entre 2014 et 2020, nous avions un milliard de base, et nous avons finalement obtenu 4,6 milliards d’euros pour le territoire régional ! Soit près de 5 fois plus, se félicite le président de la Région. Pour 2021-2027, je fixe l’objectif 10 milliards d’euros : nous avons l’expérience, nous sommes structurés, et nous aurons le plan de relance européen en ligne de mire. »
Le rapport sur le contrat d’avenir voté en plénière :
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