C’est bientôt la nouvelle année et le monde économique tient à donner des idées de bonnes résolutions aux candidats aux municipales de mars prochain. Après la CPME jeudi 12 décembre, puis l’UPE lundi 16, au tour de la CCI Marseille Provence de dévoiler mardi 17 décembre son programme aux prétendants à la mairie. Ils sont d’ailleurs nombreux à répondre présents. Au premier rang du salon d’honneur du palais de la bourse, les principaux concurrents à Marseille sont là : Martine Vassal, Bruno Gilles, Yvon Berland, Christophe Madrolle, Samia Ghali et même Michel Pinard, le candidat surprise indépendant de tout parti…
Devant ce parterre, Jean-Luc Chauvin, le président de la Chambre de commerce présente ses quinze propositions économiques et sociales adressées aux candidats aux élections municipales des 92 communes de la métropole Aix-Marseille Provence. Ces propositions (voir l’intégralité à la fin de l’article) sont le fruit de la démarche « Tous Acteurs Municipales 2020 » qui rassemble au sein d’un collectif inédit 31 partenaires économiques et sociaux.
Réunies au sein d’un manifeste baptisé « Tous acteurs », elles sont en fait déclinées en cinq « défis » : vie professionnelle, écologie, urbanisme, développement international et gouvernance.
Les transports en commun et l’écologie comme créateur de richesses
Pour le premier thème, la CCI propose de rapprocher les lieux de travail et le logement des salariés pour « simplifier le quotidien des actifs » car « la complexité de la vie quotidienne est un frein à la stabilisation du territoire ». Elle souhaite également « favoriser l’émergence des talents » en particulier dans les quartiers prioritaires de la ville. Pour dessiner une « Métropole durable », la chambre lance de nombreuses idées comme la création d’une filière hydrogène, un appel à projet pour « expérimenter un système de filtration et de récupération des eaux pluviales en Méditerranée » ou encore l’ouverture d’une halle alimentaire de vente et de dégustation en circuit-court dans le centre-ville de Marseille. Sur les transports, le manifeste prône les solutions décarbonées : véhicules hydrogènes, téléphériques, vélos cargos… Les élus de la chambre placent unanimement la mobilité comme une priorité. Robert Abela, le directeur de la zone de Plan-de-Campagne, raconte notamment que « des dizaines de postes sont disponibles à Plan-de-Campagne et ne sont pas pourvus à cause des transports. Je rêve qu’en 2050, la moitié des habitants de la Métropole utilise les transports en commun pour aller au travail ».