Depuis l’annonce de l’arrêt prochain du deuxième haut-fourneau, les 2 500 salariés d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer craignent de subir le même sort que leurs collègues de Florange. Dans l’Est, l’aciériste avait stoppé « provisoirement » ces deux haut-fourneaux avant finalement d’arrêté la cokerie provoquant la fermeture définitif du site.
Les élus très inquiets pour l’avenir d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer
A Fos-sur-Mer, 80% des employés ont été mis en chômage partiel. Les 20% restants permettent de sécuriser le site. L’usine maintient l’activité minimale nécessaire « afin de pouvoir redémarrer dès que les conditions le permettront », explique la direction dans son communiqué. Mais face à la baisse continue du carnet de commandes, la pérennité du site est en danger. Les élus locaux s’inquiètent de la situation et appelle le gouvernement à agir pour sauver l’usine.
Le député communiste, Pierre Dharréville, et le maire de Fos, Jean Hetsch, ont écrit le 11 avril au ministre de l’Economie Bruno Lemaire pour réclamer une table-ronde. Le président LR de la Région Sud, Renaud Muselier, a aussi interpellé le gouvernement sur la situation le 16 avril. « Les récentes décisions relatives à la fermeture de la cokerie du site de Florange nous questionnent quant à la stratégie d’ArcelorMittal face à cette crise (…) il est impératif que des solutions d’approvisionnement par des gaz alternatifs de la cokerie soient mises en place par le groupe », écrit-il.
Des nouvelles rassurantes du gouvernement et la direction d’ArcelorMittal
Dans un nouveau communiqué du 21 avril, le président de la Région affirme avoir reçu des informations rassurantes d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances : « J’ai obtenu l’assurance que le gouvernement suivait de près la situation avec pour objectif premier le maintien du site. Le ministère travaille par ailleurs avec les grandes filières industrielles pour une reprise rapide de l’activité, notamment l’industrie automobile, afin de remplir le carnet de commandes de Fos et éviter ainsi son arrêt », explique-t-il.
Il s’est également entretenu le 20 avril avec le président d’ArcelorMittal France, Philippe Darmayan : « Il m’a rassuré sur les perspectives du site. Intégrant cokerie et hauts fourneaux, et étant situé en bord de mer, sa compétitivité fait que la fermeture n’est envisagée que temporairement pour faire face à l’effondrement de la demande (…) ArcelorMittal a engagé un travail commercial pour éviter la fermeture du second haut-fourneau et engranger des nouvelles commandes au plus tôt », ajoute Renaud Muselier.
Avec @Phil_Maurizot, nous avons sollicité au nom de @MaRegionSud l’avis et l’intervention de l’Etat dans le dossier du site @ArcelorMittalF de Fos-sur-Mer. Les informations dont nous disposons sont positives et nous pouvons être confiants, tout en restant vigilants ! pic.twitter.com/gXh7tGaHOX
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) April 21, 2020