Benoît Payan, premier adjoint à la mairie de Marseille, s’adresse vendredi 18 septembre, dans une lettre rendue publique le lendemain, au directeur général du GIP France 2023 Claude Atcher pour renégocier certaines conditions de l’accueil à Marseille de la coupe du monde de rugby 2023.
Dans ce courrier, celui qui assure l’intérim aux fonctions de maire durant la convalescence de Michèle Rubirola déplore le coût trop élevé pour la Ville de l’accueil. Estimé à 7 millions d’euros, ce coût est lié aux trop nombreuses concessions faites par la mairie précédente aux organisateurs estime Benoît Payan qui liste les principales clauses de l’accord.
Il considère la facture d’autant plus salée que les retombées économiques pour la Ville sont incertaines au vu de la crise sanitaire actuelle qui pourrait imposer de nouvelles contraintes aux manifestations sportives internationales. Benoît Payan souhaite donc « revoir avec vous les conditions d’accueil de la Coupe du monde de rugby 2023 à Marseille.»
La Ville de Marseille se plaint notamment du trop grand nombre d’éléments à sa charge ainsi que du « manque à gagner que représente la mise à disposition gratuite du stade Vélodrome et les autres sites demandés pour les entraînements des équipes et l’organisation des matchs. » La mairie rappelle toutefois son souhait d’accueillir la Coupe du monde de rugby en 2023. Le partenariat entre la mairie et l’organisateur de la coupe du monde a été signé en novembre 2019.
Claude Atcher lui n’a pas vraiment goûté la sortie publique de Benoît Payan. Dans le quotidien La Provence il déclare : « faire une sortie dans la presse en disant “La coupe du monde veut me racketter et on ne veut pas payer” c’est une posture politique que je n’aime pas. Je considère que ce ne sont pas des méthodes qui procèdent à un bon partenariat entre nous et la Ville de Marseille. »