Presque deux ans jour pour jour après son premier confinement général – le 17 mars 2020 -, la France regoûte enfin la vie d’avant. Depuis ce lundi 14 mars, le port du masque n’est plus obligatoire, de même que le pass vaccinal. Il va falloir du temps pour se réhabituer à rentrer dans une boutique ou un café le nez à l’air … Seules exceptions : les transports en commun et les hôpitaux, où le masque reste de rigueur ( le pass « sanitaire » aussi, dans les établissements de santé). Les masques tombent également en entreprise, mais aussi dans les cours d’écoles, collèges et lycées où les jeunes vont enfin pouvoir (re)découvrir le visage de leurs camarades et enseignants. Pourquoi une telle décision du Gouvernement maintenant ? Invité sur le plateau du 13h de TF1 la semaine dernière, le Premier ministre Jean Castex justifie ces mesures par une baisse continue des hospitalisations ces dernières semaines : « la situation s’améliore grâce à nos efforts collectifs », explique-t-il alors. Or, au 13 mars 2022, l’Etat recense 974 nouvelles hospitalisations en 24h, soit une hausse de 3% par rapport à la semaine précédente, après une période de baisse.
Covid-19 : Un rebond des contaminations lié à un sous-variant d’Omicron
Cette légère remontée des hospitalisations cette dernière semaine s’ajoute à une recrudescence de contaminations liée au covid-19, plus spécifiquement au variant Omicron. Un sous-variant d’Omicron inquiète particulièrement la sphère scientifique : le variant BA.2. A ce titre, Santé Publique France rappelle « qu’il est normal d’observer chez un variant qui circule des diversifications génétiques » et souligne également que ce variant circule « à niveau très faible ». Ce nouveau phénomène est cependant scruté de près par les scientifiques, afin de jauger son taux de contamination et de sévérité.
Face au rebond, le ministre de la Santé Olivier Véran appelle lui aussi à maintenir autant que possible le respect des gestes barrières, dans une période propice au relâchement général.
Aujourd’hui, vous n’êtes plus obligés de porter un masque, ni de présenter votre passe. Et nous l’attendions tous !
— Olivier Véran (@olivierveran) March 14, 2022
Mais aujourd’hui, comme hier, fragiles ou en présence de personnes fragiles, restez vigilants, maintenez les gestes barrières.
Au niveau régional, l’ARS Paca note dans son dernier point de situation en date du 8 mars une stabilisation dans les contaminations, avec un taux d’incidence à 573 cas pour 100 000 habitants. Une analyse corroborée par les chiffres de l’Assistance Publique des hôpitaux de Marseille (APHM) qui fait état, dans son bilan du 10 mars, d’indicateurs à la baisse en termes d’hospitalisations en soins conventionnels et intensifs. A cette date, l’institution hospitalière relève 69 personnes hospitalisées pour cause de covid-19. A titre de comparaison, ce chiffre s’élevait à 322 lors du dernier pic de contaminations en janvier dernier.
L’allègement des contraintes sanitaires combiné à la hausse des contaminations pourrait-il signer un retour en force de l’épidémie ? « L’épidémie n’est pas finie. On est bien dans la 5e vague qui se poursuit, il y a une hausse des contaminations c’est clair, qui va probablement se poursuivre dans les prochaines semaines, mais elle nous paraît maîtrisable car la population est majoritairement vaccinée », a nuancé le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy, invité ce matin sur le plateau de RTL.
Coronavirus : “L’épidémie n’est pas finie. On est bien dans la 5e vague qui se poursuit, il y a une augmentation des cas c’est clair, mais celle-ci nous paraît maîtrisable”, affirme le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy #RTLMatin pic.twitter.com/zIki0hoGVA
— RTL France (@RTLFrance) March 14, 2022
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