Le gong a sonné ce mardi 2 juin à 18 heures. Place de la Préfecture, les candidats sont venus déposer en personne leurs listes pour ce second tour hors norme.
Nous l’annoncions dans notre analyse, deux scénarios semblaient possibles : soit une réunification des familles désunies, soit un éclatement des options avec un conseil municipal désignant le maire de Marseille au troisième tour. C’est la seconde option qui l’emporte, tant les ambitions personnelles, les hostilités rancies, les calculs étroits ont pris le dessus sur les options politiques lisibles.
Le Rassemblement national a déposé ses listes à l’identique dans les huit secteurs, puisqu’il passe partout le seuil des 10%. Dans un mois, si le déconfinement rassure ses électeurs, il retrouvera ses scores antérieurs et pourra disposer d’un groupe conséquent au conseil municipal.
Entre les autres listes, les téléphones, les SMS, les courriels ont chauffé les réseaux. Pour accoucher in fine d’un paysage éclaté, sans grande fusion.
« Bouter les extrêmes hors de notre belle cité. »
Martine Vassal
Martine Vassal a déposé ses listes pour 6 secteurs sur 8, à l’identique du premier tour sauf dans les 6e et 8e, où elle accueille le jeune conseiller régional représentant de Bruno Gilles : Ludovic Perney. En présentant ses listes mardi à 18 heures, elle annonce vouloir « bouter les extrêmes hors de notre belle cité. J’ai, dit-elle, la légitimité et je rassemble, ce qui est toujours plus difficile que de détruire et de semer la division ». Elle fustige « Michèle Rubirola et sa coalition hétéroclite qui mélange amis de Jean-Luc Mélenchon, collectifs de gauche, représentants de la CGT, et personnalités politiques au positionnement opportuniste ».
Dans le 3° secteur des 4e et 5e arrondissements, la liste « Une volonté pour Marseille » ne pouvait se maintenir, puisque Jean-Philippe Agresti n’a pas dépassé la barre des 10 %. Dans les 2e et 3e arrondissements, Solange Biaggi, dépassée de quelques voix seulement par Lisette Narducci se maintient avec Stéphane Soto en binôme face à Benoît Payan. « Nous ne voulions pas d’alliance contre nature », assène Stéphane Soto, porte-parole de Martine Vassal. Et Moussa Maaskri, son représentant dans le 15e et 16e arrondissements, pourtant en capacité de se maintenir, s’est retiré laissant le champ libre à Samia Ghali. Seuls deux secteurs semblent acquis à la droite phocéenne, au regard du premier tour : le 5° secteur des 9e et 10e arrondissements et le 6e secteur des 11e et 12e arrondissements.