Rien ne va plus à Europe Ecologie les Verts (EELV) en Provence Alpes Côte d’Azur. Alors que les militants d’EELV désignaient Olivier Dubuquoy comme chef de file pour les élections régionales le 7 octobre dernier, ce dernier a perdu le vote sur la stratégie le 18 janvier. Concrètement, les Verts de Provence-Alpes-Côte d’Azur ont réuni une Assemblée Générale (AG) en visioconférence le 17 janvier dernier. Cette AG avait pour but d’entériner la stratégie du parti écologiste pour les élections régionales de juin prochain.
Défaite à 15 voix sur près de 500 votants
Olivier Dubuquoy, à la suite de sa désignation comme chef de file d’EELV pour les élections régionales, a présenté une stratégie pour ce scrutin à travers une motion intitulée «Il est temps… de répondre à la triple urgence : écologique, sociale et démocratique». Le chercheur et documentariste souhaitait engager EELV dans une vaste union de la gauche dès le premier tour. En face, une autre motion se présentait intitulée «L’écologie pour un pôle gagnant en Paca». Cette deuxième motion ambitionnait dans un premier temps d’unir le pôle écologiste (coalition de petits partis verts qui gravitent autour d’EELV : parmi lesquels l’Alliance écologiste indépendante, Génération Ecologie, Génération.s , ou encore le Mouvement des Progressistes et Cap21). Selon nos informations, cette deuxième motion n’exclut pas une alliance avec certains partis de gauche, mais tient absolument à unir d’abord les forces écologistes. En 2015, l’Alliance écologiste indépendante avait réussi à obtenir 4% des suffrages, alors qu’EELV n’obtenait que 6% des voix, dans une alliance avec le Parti Communiste Français (PCF).
Lors de ce scrutin interne, le 17 janvier dernier, les 500 militants d’EELV ont choisi la motion du «pôle écologiste gagnant» avec 15 voix d’avance, sur la motion «Il est temps». Ce résultat aboutit à une situation ubuesque : Olivier Dubuquoy, élu par les militants, se retrouve à devoir appliquer une stratégie contraire à la sienne, choisie elle aussi par les militants.