Le fameux Boulevard Urbain Sud (B.U.S) qui doit relier Saint-Loup à Bonneveine continue de cristalliser l’opposition gauche – droite à Marseille. Alors que le premier tronçon entre Saint-Loup et le Cabot a été finalisé en pleine campagne municipale, la suite des travaux est remise en question par la nouvelle majorité municipale : « Ça suffit ! La Métropole doit prendre en compte la volonté des Marseillaises et des Marseillais d’avoir une ville plus verte, où les espaces naturels ne sont pas sacrifiés pour une autoroute urbaine et où les transports en commun et les mobilités douces et actives sont privilégiées », s’insurge l’adjointe au mobilité de la mairie de Marseille, Audrey Gatian dans un communiqué du groupe Printemps Marseillais au conseil municipal.
La mairie refuse les quatre options de la Métropole
Une réunion sur le B.U.S s’est tenue avec les services de la Ville de Marseille et le président du conseil de territoire de Marseille Provence et maire de Gèmenos, Roland Giberti, lundi 25 janvier. L’objectif : trancher entre quatre options pour la suite du boulevard qui doit rejoindre Bonneveine. Audrey Gatian estime ces différents scénarii comme des « redites d’un seul et même tracé qui détruit trois poumons verts à préserver de l’Est et du Sud de la ville : le parc jardin de la Mathilde, les jardins familiaux Joseph Auguier et le parc du Roy d’Espagne ».
Un cinquième tracé pour préserver les parcs
Interrogée par Gomet’ en marge d’une conférence de presse du maire dans le quartier Sainte-Marthe, l’adjointe écologiste Christine Juste indique que la ville miserait « sur une cinquième option plus respectueuse de l’environnement ». Une hypothèse confirmée par le communiqué du Printemps Marseillais. Audrey Gatian et Pierre Benarroche, le maire des 6e et 8e arrondissements, y défendent un projet alternatif, « qui améliore la mobilité des habitants sans toucher aux parcs de ces quartiers ». Ils proposent un tracé plus court reposant sur une voirie existante : le boulevard du Cabot-Redon jusqu’au rond-point du Maréchal de Lattre de Tassigny. Les élus de la Ville contestent également les dépenses affectées au projet estimées à 300 millions d’euros. Ils réclament une réaffectation des crédits pour « renforcer l’offre de transports en commun sur le Sud-Est de la ville, développer des pistes cyclables et augmenter la capacité des parkings relais ».
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