La maison de l’emploi de Marseille organisait mardi 1er décembre, l’opération « Des étoiles et des femmes».
Elles ont toutes un point commun en plus de celui d’être une femme. Celui d’être à la recherche d’un emploi et de vivre dans des quartiers réputés comme difficiles. Les quartiers nord de Marseille mais pas seulement, le premier arrondissement de la cité phocéenne aussi. Et une situation de précarité qui ne leur permet pas de pouvoir mettre en œuvre les choses les plus essentielles dans une recherche d’emploi : le fait de se déplacer, par exemple, quand on n’a pas de voitures, pas le permis de conduire non plus.
Voilà le but du projet « Des étoiles et des femmes », initié par la Maison de l’Emploi à Marseille qui organisait donc, mardi 1er décembre dans les rues de Marseille un rallye de l’emploi. L’objectif était de mettre en situation les douze femmes, réparties en deux groupes de six et créer une cohésion de groupe lors d’une demi-journée ludique avec les restaurants partenaires ponctuant le parcours, principalement autour du Vieux Port.
Le rallye a démarré à 9h à la Cité des Métiers. Chaque groupe est partis à la rencontre d’indices à trouver auprès de 2 chefs, dans deux restaurants différents, Jean-Claude de Lanfranchi à la Table 5 et Georgiana de chez Georgiana, ainsi qu’auprès des poissonniers du marché au poisson du Vieux-Port. Elles ont ainsi eu l’occasion d’emprunter le tramway, le métro, le vélo ou de se familiariser à l’auto-partage.
Un problème d’accès à l’emploi dans les quartiers nord
« On s’est aperçu qu’il y avait un problème, dans les quartiers nord, d’accès à l’emploi pour les femmes. Et de l’autre côté le secteur de la restauration qui est en recherche constante de main d’œuvre à Marseille. On a voulu faire une passerelle entre ces deux problématiques », explique l’une des coordinatrice du projet. Douze filles se sont donc dirigées dans les rues de la ville avec une prise en main des moyens mis à leur disposition pour se déplacer le plus simplement possible.
Et les responsables d’établissements prestigieux ont, eux, répondu présents. L’Intercontinental, la chaine hôtelière Sofitel mais aussi des restaurants comme l’Epuisette. Concrètement ces douze filles, toutes en CAP en alternance au lycée hôtelier de Bonneveine à Marseille viennent quelques jours par mois prendre contact avec de grandes cuisines pour parfaire leur insertion professionnelle.
Patricia est une jeune polonaise qui prend la direction, le matin, des cuisines de l’hôtel le plus luxueux de la cité phocéenne. Les cuisines de l’Intercontinental lui sont ouvertes et elle en parle les yeux pleins d’étoiles : « C’est une chance de pouvoir suivre ce projet, ca m’ébloui, la cuisine comme ça c’est la qualité, c’est le prestige. J’ai espoir pour la suite ». La suite ? c’est un accompagnement pour ses démarches et l’Intercontinentale qui pourrait trouver, peut-être avec Patricia la perle rare.
« La mobilité comme passeport pour l’emploi », c’est la conviction de Anne Laure Nardonne, responsable de la cellule mobilité à maison de l’emploi de Marseille :
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