Dans le cadre d’un partenariat stratégique, Provence Tourisme, représentée par Danielle Milon, présidente de l’organisation et également maire de Cassis, s’est associée au Comité Régional de Tourisme de Provence-Alpes-Côte d’Azur ainsi qu’à la Région Sud pour mener une étude d’envergure sur les clientèles touristiques de la région.
46 millions de nuitées
Les Bouches-du-Rhône accueillent en moyenne 9,2 millions de touristes chaque année, qui réalisent près de 46 millions de nuitées. Les touristes sont en grande majorité des Français, venant en priorité de la région, puis d’Ile de France et d’Auvergne Rhône-Alpes (74%). Les touristes étrangers viennent essentiellement d’Allemagne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d’Italie et de Suisse (26%). En moyenne, les touristes séjournent cinq jours et dépensent en moyenne 74 euros par jour et par personne. Les touristes logent principalement à Marseille (39%) et dans le Pays d’Aix (18,1%). Sur place, ils se déplacent en grande majorité avec leur véhicule personnel, pour 67% d’entre eux, ou en train ou métro. Les activités priorisées par les touristes séjournant dans le département sont la découverte du patrimoine culturel, la randonnée, et la baignade. L’étude précise que près d’un touriste sur quatre visite les Calanques durant son séjour.
Le département des Bouches-du-Rhône enregistre 22% des séjours touristiques de la région Sud, ce qui en fait le 3e département d’accueil derrière le Var et les Alpes-Maritimes. Le secteur bénéficie de ses spécificités démographiques et économiques avec 27% des séjours enregistrés pour motif professionnel contre 17% dans la totalité de la région Sud. L’accessibilité en train est aussi un avantage.
Un tourisme des quatre saisons pour ne pas faire du département “un St-Tropez”
« Je souhaite que les touristes comprennent qu’à l’inter-saison, on profite mieux d’un parc national que durant la période estivale » appuie le maire de Cassis. Avec une activité touristique constante et étalée sur l’année entière, les emplois sont préservés et durables, argumente Danielle Milon. « Le département n’a pas pour vocation de devenir un Saint-Tropez, ou la moitié de l’année, le village est fermé » image t-elle. Le maire de Cassis affiche sa volonté que les résidents provençaux et les touristes profitent « des pépites de la Provence » toute l’année pour découvrir ou bien redécouvrir « un territoire d’exception ».
Le tourisme quatre-saisons porte ses fruits en région, ou 53% des séjours touristiques en région Sud sont enregistrés durant l’arrière-saison selon l’étude menée par Provence Tourisme.
Dans une région où le tourisme constitue l’épine dorsale de l’économie, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte plus de 150 000 postes (avec 124 000 employés et 29 000 travailleurs indépendants), générant un chiffre d’affaires annuel dépassant les 20 milliards d’euros, soit environ 13% du Produit Intérieur Brut (PIB) régional.
Cette étude, menée sur une période d’une année, de octobre 2021 à septembre 2022, a bénéficié d’un budget conséquent de 600 000€, dont 80 000€ ont été alloués par le Département des Bouches-du-Rhône. Sous la coordination d’un comité comprenant différents acteurs régionaux tels que le CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’AD des Alpes-de-Haute-Provence, ADDET Hautes-Alpes, CRT Côte d’Azur France, Var Tourisme, Vaucluse Provence Attractivité, et Provence Tourisme, l’étude a été réalisée par le bureau d’études BVA Xsight, avec une assistance à maîtrise d’ouvrage assurée par JPC Consultant.
L’objectif principal de cette enquête était d’analyser les profils, les pratiques et les dépenses des visiteurs, afin de mieux comprendre les tendances du tourisme régional et d’orienter les actions futures des institutions partenaires et des professionnels du secteur. L’étude permet d’offrir à tous les acteurs du marché touristique, des hôteliers aux restaurateurs, des perspectives sur les évolutions du secteur touristique dans la région.
Document source : la clientèle touristique dans les Bouches-du-Rhône
En savoir plus :
> [Le chiffre] 7000 visiteurs ont fréquenté « l’Appel du large »
> Vélotourisme : à Marseille, « il y a encore du travail à faire »