Présenter une liste représentative du tissu d’entreprises locales -98% de PME et TPE- aux élections des Chambres de Commerce et d’Industrie : tel est le premier objectif du nouveau collectif patronal, Energie PME, lancé à l’initiative de la CGPME des Bouches-du-Rhône.
Après avoir envisagé une liste et un projet communs avec l’UPE 13, le président de la CGPME 13, Alain Gargani, s’était déclaré déçu par « l’archaïsme de quelques décideurs arcboutés sur des intérêts personnels et corporatistes au mépris de l’intérêt du territoire, » et inquiet de la « la juste place accordée à ces entreprises [les TPE-PME] dans la gouvernance des Chambres de commerce et d’industrie de Marseille- Provence, d’Arles et de la Région Paca. »
Avec Energie PME,« nous lançons un appel à toutes les entreprises du territoire », lance Marie-Laure Dufour, présidente d’Energie PME et vice-présidente en charge des services à la CGPME. Et en particulier, à tous les entrepreneurs, commerçants et artisans qui ont envie de changement à la tête de l’institution consulaire.
Un territoire inspirant qui soit un modèle de réussite collective
« La plupart des chefs d’entreprises ne comprennent pas à quoi sert leur CCI. Ils ressentent un profond désir de changement », assure Marie-Laure Dufour, s’appuyant sur les résultats d’une consultation menée fin décembre 2015 sur les attentes des patrons locaux. En réponse, Energie PME affiche trois promesses: oser sortir du cadre en donnant la parole à ceux qui ne l’ont jamais, affirmer le jeu collectif, et construire un projet pragmatique, collant aux réalités de terrain. « La Chambre ne doit pas plus être un salon où l’on dort », renchérit Gérard Mongereau, vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille Provence. « Je rêve d’une CCI où l’on pourra entrer et demander des renseignements sur la formation, l’aide aux TPE, le développement d’entreprises… », poursuit Audrey Lucchinacci, commerçante et présidente de la fédération des commerçants des 4e et 5e arrondissements de Marseille. « Nous voulons un territoire fort où chaque entreprise, chaque citoyen se reconnaisse, un territoire inspirant qui soit un modèle de réussite collective, » affirme Marie-Laure Dufour.
Le soutien de Stéphane Soto, délégué général d’Aix Marseille French Tech
Le collectif est d’ores et déjà soutenu par une vingtaine de réseaux, dont la fédération des commerçants des 4e et 5ème arrondissements de Marseille, le syndicat des commerçants non sédentaires des Bouches-du-Rhône, la délégation régionale Paca de la fédération nationale de l’habillement, ou encore le conseil national des entreprises de coiffure. Il compte également parmi ses membres Stéphane Soto, délégué général d’Aix Marseille French Tech et chef d’entreprises. « Il y a des gens dynamiques et compétents à la CCI. Mais il faut du renouveau ». En s’inspirant du dynamisme insufflé par la French Tech : « La vraie réussite de la French Tech, c’est sa capacité à rassembler, à penser collectif, à s’engager, et à penser pour l’ensemble des populations ; et tout cela sur un mode « quick win », de petits projets qui réussissent. […] Sur notre territoire, trop de jeunes sont sans emploi. Il y a des choses à imaginer pour redonner de l’espérance », affirme Stéphane Soto.
Pour l’heure, le collectif n’a pas encore dévoilé ses têtes de liste. Il faudra attendre septembre pour connaître les noms de ceux qui se présenteront à la tête de la CCI Marseille Provence et de la CCI du Pays d’Arles.
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