Le député des Bouches-du-Rhône et vice-président de la Métropole Aix Marseille Provence, Guy Teissier, a réagi lundi 18 juillet, à la suite des propos du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve qui a appelé, samedi dernier, tous les Français qui le souhaitent à rejoindre la réserve opérationnelle. « Je m’étonne de ce soudain appel du ministre de l’Intérieur » déclare Guy Teissier qui rappelle que « bien avant les attentats du 13 novembre dernier qui ont ensanglanté Paris, je l’avais interpelé lors des questions d’actualité, à propos de la réserve opérationnelle qui constitue nos réserves militaires de la police et de la gendarmerie. » Guy Teissier a été l’auteur d’un rapport ministériel sur la réserve opérationnelle. Il a par ailleurs présidé la commission de la Défense et des Forces armées à l’Assemblée nationale.
La décision de mobiliser la réserve opérationnelle a été à la suite du Conseil des ministres exceptionnel sur le renforcement de la sécurité, convoqué après l’attentat de Nice (84 morts et plus de 300 blessés le soir du 14 juillet dernier sur la Promenade des Anglais). Selon le ministre de l’Intérieur, l’Etat veut faire appel à « 12 000 volontaires : 9 000 pour la gendarmerie et 3 000 pour la police », qui seront utilisés très rapidement, principalement pour surveiller les frontières.
« Pourquoi avoir attendu 84 nouvelles victimes ? »
« Vouloir renforcer nos forces de police et de gendarmerie par toutes les bonnes volontés désireuses de se mobiliser pour la défense de nos valeurs, de notre nation et de notre territoire, c’est très bien… Mais pourquoi n’agir que maintenant ? Pourquoi avoir attendu 84 nouveaux morts, 84 nouvelles victimes innocentes de ce terrorisme odieux qui endeuille notre pays depuis des mois ? » s’interroge Guy Teissier. Le président du Conseil de territoire Marseille Provence ne cache pas, au terme de son communiqué, sa colère : « Cela prouve que le gouvernement, une fois encore, réagit a posteriori. Après l’attentat abominable de Nice, j’en ai gros sur le cœur. Je retiens ma colère. Mais trop c’est trop. Il est temps de prendre les mesures drastiques qui s’imposent pour éradiquer ces semeurs de mort, ce terrorisme barbare, cette idéologie de la haine qui menacent nos vies et notre République ».
(Illustration : crédit JY Delattre / Gomet’)