Concrètement, comment va se décliner ce plan pour l’amélioration de la qualité de vie ?
E. B On a un plan de développement durable globale dans toute sa dimension écologique, environnementale et sociétale. Il concerne tous les usagers de l’université. L’objectif est de réduire la pression qui pèse sur eux, que ce soit les étudiants ou le personnel. Il faut dégager plus de temps pour la recherche, multiplier la formation des personnels pour les faire évoluer, valoriser leur travail. Il faut un environnement sain pour travailler sereinement. On doit davantage former nos cadres au management bienveillant. Sur le cadre de vie, on doit continuer de rénover les campus. Le bien-être étudiant est l’une de mes priorités. Ils sont très stressés car il ne savent pas de quoi demain sera fait, quel sera leur avenir professionnel… On a beaucoup d’étudiants en détresse et je veux améliorer leur santé, physique et psychologique.
Comment rassurer les étudiants pendant leur parcours de formation ?
E. B Par exemple, l’étudiant doit être davantage acteur de son parcours. Il faut développer l’orientation dès le lycée. On travaille en étroite collaboration avec le rectorat qui est très ouvert sur ces questions. Ensuite, on doit construire des parcours personnalisables. Par exemple, je veux offrir la possibilité d’aller chercher des formations dans des composantes différentes de celle choisie. Un étudiant en droit pourra par exemple s’inscrire à une formation en science sociale si il sens qu’elle lui sera utile dans son projet. On va définir une orientation en amont de son inscription à la faculté. Les étudiants devront définir un projet professionnel en entrant à l’université. Il faut les accompagner pour qu’il choisisse eux-même leur parcours. On ne doit plus raisonner en terme de parcours linéaires. L’université doit faciliter les réorientations. L’étudiant a le droit de se tromper et changer de formation sans perdre une année.
Comment faire pour suivre l’ensemble des 78 000 étudiants que compte l’université ?
E. B C’est quasiment impossible de faire du cas par cas. Alors, on doit multiplier les possibilités de passerelles entre les parcours de formation et communiquer massivement, informer les étudiants. La circulation et la fiabilisation de l’information est une priorité dans une université aussi grande que la nôtre. Ça passe notamment par une démarche numérique avec par exemple le développement d’une application smartphone personnalisable. Elle pourra servir à s’informer, à s’orienter et aussi aux étudiants en détresse.