Comment souhaitez-vous voir évoluer les relations entre l’université et le monde de l’entreprise ?
E. B. On doit mieux valoriser nos docteurs et leurs compétences pour que les entreprises les embauchent davantage. Parfois, les sociétés privées connaissent mal les savoir-faire de nos diplômés. Il faut faire évoluer le contenu des parcours. Les formations doivent apparaître par approche de compétences pour être plus lisibles par les recruteurs. Cela nous permettra également d’anticiper sur les métiers de demain avec des diplômés plus polyvalents. On a de très bons outils comme la Satt ou ProtisValor pour valoriser nos connaissances et les compétences de nos laboratoires mais il faut mieux communiquer sur ces outils. Nous sommes également très bons sur les sciences humaines et la culture. Le monde économique ne le sait pas assez. Nous devons développer une communication scientifique vers les acteurs externes à Amu mais aussi en interne pour développer davantage de programmes interdisciplinaires. Si on connaît mieux notre écosystème, on ira plus chercher ailleurs des compétences qui existent déjà chez nous.
Enfin, quelle sera la place de la culture dans l’université que vous proposez ?
E.B : On veut développer une offre culturelle au sein d’Amu sur la base de notre recherche et de nos talents. C’est pourquoi je veux créer un poste de vice-président à la culture. On doit aussi offrir une meilleure offre culturelle et sportive sur l’ensemble des sites d’Aix-Marseille université. Je veux qu’Amu soit plus qu’un lieu de travail. Ce doit être un véritable lieu de vie. A Saint-Jérôme, c’est un gros challenge de faire rester les étudiants sur place. Il y a beaucoup d’équipements sportifs mais ils ne sont pas ouverts le soir et les week-end. Il faut créer des associations sportives qui gèrent ces équipements et les rendent plus accessibles aux étudiants et personnels.