Marseille capitale du sport ne se célèbre pas que dans les stades. Le musée d’art contemporain de Marseille a puisé dans ses collections, dans celles d’autres institutions et privées, quelques belles et grandes pièces à découvrir dans l’exposition It’s more fun to compete. Des œuvres que les jeunes peuvent découvrir avec humour s’ils le souhaitent, des regards non moins dénonciateurs sur des soit-disant valeurs du sport et les risques de dérive.
Passé la dernière travée de l’exposition Hip Hop : Un âge d’or où il est question de la période californienne du Hip Hop, entre skate, graffiti sur rail et maquette de bowl, les visiteurs découvrent une toute autre ambiance : celle des regards portés par une dizaine d’artistes sur le sport. Ou plutôt les sports – cyclisme, golf, football, tennis, boxe, rugby, billard … – et les valeurs qu’ils sont censés véhiculer : l’enjeu, l’effort, la compétition, le jeu, l’entraînement, les règles, le fair-play.
Quel contraste entre les body builders au corps d’acier et au sourire Ultra Brite de Valérie Belin et les colonnes de trophées The small is illusion de Boris Chouvellon. À travers ces œuvres, on peut se demander jusqu’où vont les bienfaits du sport et la vanité que l’on peut en tirer.
Et le sport n’est pas toujours aussi fair play qu’on veut bien le croire. L’installation de Malachi Farrel – Hooliganism (1997) – est là pour montrer les dégâts engendrés par ces bandes de « rien et encore moins », telle est la définition que l’on peut faire de hooligans. À travers ses machines, l’artiste poursuit son engagement contre toute forme de violence. Tout comme Alain Séchas et son El Pacificator : un chat, symbole de douceur, dont les yeux tourbillonnent mais à l’air innocent et hagard qui ne doit en rien faire oublier la brutalité de la boxe.
Bien d’autres artistes sont présents et au public d’apprécier un billard circulaire, une poupée quille du Barça Milan, un terrain de golf revisité… It’s fun !
Informations pratiques
Hip Hop : Un âge d’or 1970-1995 et It’s more fun to compete
> jusqu’au 14 janvier 2108 – du mardi au dimanche, de 10h à 19h
> Musée d’art contemporain (Mac) – 69 avenue de Haïfa, Marseille 8e
> Tarifs : 5 € et 3 €, gratuit pour les moins de 18 ans
> Accès gratuit pour tous le 1er dimanche du mois