Le Festival du jeu de l’oie organisé par Aix-Marseille Université s’est terminée samedi 22 juin au Pharo sous le thème « le sport est-il encore un jeu ? ». Une quarantaine d’activités étaient organisées depuis le 19 juin en compagnie d’une centaine de personnalités dans l’objectif de présenter de manière ludique les sciences humaines et sociales. L’événement a été conçu comme un véritable jeu de société afin de répondre pour cette première édition à la problématique « peut-on penser notre société par le jeu ? ». La réflexion avec des rendez-vous au sein même d’Aix-Marseille Université a débuté le 9 mai en interne. Des tables rondes, jeux, ateliers, films, conférences se tenaient les 19, 20 et 21 juin autour de thèmes prédéfinis comme les grandes villes du jeu (Las Vegas), les jeux vidéo, la série Game of Thrones et pour finir le Festival: le sport.
Une visibilité pour les sciences humaines et sociales
Pour Yves Berland, président d’Aix-Marseille Université, ce projet contribue à offrir une visibilité aux sciences sociales et de conforter leur place dans la société. Il explique, lors de son discours d’ouverture du 19 juin, que ce festival permet « d’abattre les cartes de la connaissance pour comprendre le monde». Il est aussi l’occasion de promouvoir « une communauté universitaire dans la diversité de ses disciplines » en allant des sciences humaines, sociales à l’art et même jusqu’aux mathématiques. Philippe Joutard, professeur d’histoire et président d’honneur, félicite « cette initiative originale et exceptionnelle dans les activités culturelles et universitaires ».
« Des initiatives qui concrétisent des idées »
Pour organiser cet événement, plusieurs partenariats ont été nécessaires. Les collectivités, notamment la Ville d’Aix-en-Provence, ont été mobilisées ainsi que des acteurs du milieu culturel dont le musée Granet et le Mucem. Le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a aussi parrainé cette première édition. L’Alliance nationale des sciences humaines et sociales (Athena) a été très présente durant la préparation et les différents temps forts. Françoise Thibault, délégué générale de l’Alliance présente lors de la cérémonie d’inauguration, souligne qu’il est rare pour Athena de soutenir des projets de ce type. Le choix du Festival du jeu de l’oie s’est justifié par le pôle de recherche important d’Amu, la volonté d’ancrer les activités du festival dans la vie quotidienne et les différents types d’ateliers proposés.
Maryline Crivello, coordinatrice du festival, souhaite faire des sciences humaines et sociales un pôle fort parce qu’elles se trouvent aujourd’hui au cœur de grandes questions en lien avec les sciences de l’environnement ou encore de l’énergie. Pour la coordinatrice, ce week-end permet de « passer de grands principes à des initiatives qui concrétisent ces idées ». Maryline Crivello espère aussi « se prendre au jeu et rejouer la partie l’année prochaine ». Rendez-vous en 2020 pour une nouvelle édition.
Liens utiles :
>Exposition virtuelle « le jeu de l’oie : histoire et métamorphoses »
>Le site officiel du Festival