France 2030 s’ouvre aux régions et veut tendre la main aux acteurs émergents. Le secrétaire général pour l’investissement, Bruno Bonnell, en charge depuis le 31 janvier du plan national France 2030, a rencontré vendredi 22 juillet au matin, à la préfecture des Bouches-du-Rhône, Isabelle Campagnola-Savaon, vice-présidente de la Région Sud, et Christophe Mirmand, préfet de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ensemble, ils lancent le comité régional Sud de France 2030. Cette nouvelle structure est composée des services de l’État, des collectivités, des pôles de compétitivité et des chambres de commerce. Le comité est co-présidé par le préfet et par Renaud Muselier, président du Conseil régional.
France 2030, « c’est un plan à 54 milliards (dont 20 milliards du PIA4, ndlr) », rappelle Christophe Mirmand. Ce dispositif d’investissement lancé le 12 octobre dernier par Emmanuel Macron vise à moderniser et à irriguer une dizaines de secteurs économiques autour de cinq thématiques prioritaires : la santé, la transition énergétique avec un accent mis sur l’hydrogène vert, les connaissances, la souveraineté numérique et l’exploration de l’espace et des fonds marins. La double ambition affichée par le gouvernement est d’accélérer la transition des secteurs clés tout en positionnant demain la France en « leader de l’économie ».
France 2030 : décentraliser l’industrie en mobilisant les acteurs émergents
Si France 2030 est piloté depuis Paris, Bruno Bonnell, ancien patron de l’éditeur de logiciel Infogrames (Lyon) et ex-député LREM du Rhône, assure toutefois que « c’est un plan pour les territoires ». Les comités régionaux ont pour objectif de mobiliser les acteurs locaux sur les appels à projets lancés – pour l’heure, il en existe 45 à l’échelle nationale. « On a un rôle de VRP, explique Isabelle Campagnola-Savon, on doit faire en sorte que tout le monde soit au courant et puisse participer ». À la différence du plan de relance, France 2030 ne suit pas une « stratégie de guichet », comme l’indique Bruno Bonnell, mais soutient avant tout des projets portés par des entreprises, des universités ou des centres de recherche.
Pour chaque appel à projets (ou AMI), des jurys composés de trois à cinq experts internationaux et indépendants étudient les dossiers. Dans les Bouches-du-Rhône, les candidatures sont ouvertes sur la plateforme du gouvernement pour au moins deux chantiers ; la décarbonation du site industriel d’Arcelor Mittal, à Fos-sur-Mer, et le développement de la filière cinéma et image initié en avril par le CNC.
France 2030 doit également permettre de décentraliser l’activité industrielle, et d’encourager les innovateurs de petites tailles. Le secrétaire général à l’investissement indique d’ailleurs que la moitié des 54 milliards sera dédiée aux acteurs émergents (TPE, PME, petits territoires).
Revoir la conférence de presse France 2030 à la préfecture de région vendredi
Liens utiles :
> France 2030 : un appel à projet du CNC pour une « Fabrique de l’image » dans le Sud
> [Bio express] Le CNC désigne un délégué territorial au plan France 2030 pour Marseille
> [Industrie] France 2030 : notre région sera-t-elle au rendez-vous ?