Que pensez-vous des annonces de Mounir Mahjoubi sur la French Tech ?
Pascal Lorne : Mounir Mahjoubi a été bien au delà de ce que nous attendions. Concrètement, lors de notre dernier rendez-vous de travail le mois dernier, je lui avais expressément rappelé l’impérieuse nécessité de mettre en place – comme aux USA – des têtes de ponts au sein des administrations françaises afin d’aider les start-ups a créer des partenariats rapidement. Cela permet de moderniser l’Etat et de bénéficier de la commande publique. Il m’avait promis de le faire.. et il vient de l’annoncer. La nouvelle feuille de route French Tech 2022 met l’accent sur l’international et le passage à l’échelle. Afin de créer plus de licornes, qu’elles trouvent leur marché en Europe et à l’étranger, sans nécessairement voir le rachat par une société américaine comme la seule porte de sortie. La création d’un fonds de 70millions d’euros pour supporter cette stratégie me semble parfaitement adaptée. L’annonce de la nomination de Kat Borlongan est également une excellente nouvelle. Femme, entrepreneur, elle apporte un nouveau souffle – moins politique – plus économique à l’équipe French Tech. J’ai eu l’occasion lors d’un petit déjeuner en tête à tête avec elle, d’apprécier son pragmatisme. Nous partageons les mêmes points de vue et ambitions pour la French Tech.
Comment l’esprit “tech for good” (lire notre article précédent) peut-il se décliner sur Aix Marseille French Tech ?
P. L. : En tant que patron de Gojob, entreprise à « social Impact », je m’aperçois chaque jour que il ne s’agit plus de décliner “tech for good” , mais qu’en fait le “tech for good” devient une évidence pour tout le monde, et pas uniquement les générations Y et Z en quête de sens, mais aussi pour les patrons, les consommateurs. Concrètement, la feuille de route d’Aix Marseille French Tech est centrée sur l’éducation, l’international avec une grande dimension Afrique et la féminisation de nos start-up. Ces trois thématiques sont au coeur du réacteur.
Le report de l’appel à projets pour le renouvellement des métropoles French Tech est il une bonne nouvelle ?
P.L. Oui, car nous avons eu la chance, coincidence ou affinités personnelles, d’avoir pu entrer en contact avec Mounir Mahjoubi et Kat Borlogan dès le mois d’avril, et avons l’opportunité de participer à la discussion sur les grandes lignes de ce nouvel appel à manifestation d’intérêt. Il est parfaitement aligné avec la candidature que nous avions présentée à la Métropole en avril 2018.
Quel bilan tirez-vous de Viva Tech en général ?
P.L Une édition exceptionnelle avec des intervenants exceptionnels. Ce que je constate également, c’est qu’enfin nous assistons à des véritables échanges entre les grands groupes et les start-up.
Plus spécifiquement, quel bilan pour AMFT ?
P.L En six semaines, nous avons participé et/ou organisé sept soirées et conférences avec des acteurs prestigieux (Kedge, Technopole de l’Arbois, Gepa, thecamp, ministère de l’Economie..), réuni un comité des financeurs associé avec des premiers acteurs privés, établi un programme très ambitieux pour les 12 mois à venir et finalisé le recrutement d’un directeur général, dont l’annonce sera faite prochainement. En conclusion, beaucoup de travail, mais déjà des résultats au-delà de nos espérances.