La vice-présidente en charge du commerce et de la dynamisation des centres-villes de l’Upe 13 (Union pour les entreprises), Marie Bagnoli, lance un appel à l’aide au préfet dans un communiqué diffusé mercredi 13 février.
« Marseille a peur : Monsieur le Préfet, protégez nous.» C’est en ces termes alarmants que la lettre ouverte de Marie Bagnoli, débute. Un appel à l’aide sans équivoque censé interpeller Pierre Dartout, le Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sur l’insécurité croissante des commerçants depuis les manifestations des gilets jaunes débutées en novembre dernier.
A 48h du 14e week-end de manifestations en France, Marie Bagnoli, elle-même commerçante, tire la sonnette d’alarme évoquant « les seuils insupportables des préjudices subis par les commerçants des centres-villes dans notre département.» Elle dénonce notamment les « groupuscules extrémistes qui profitent de l’anonymat de la foule pour commettre des exactions (…) les actes ou menaces antisémites perpetrés contre les commerçants sans qu’aucune mesure coercitive soit vraiment prise » et les manifestations marseillaises qui ne disposent « jamais » d’autorisation préfectorale, mais qui demeurent tolérées par les forces de l’ordre.
« Maintenir l’ordre public »
La responsable du mouvement patronal affirme « qu’une manifestation revendicative peut être interdite par « l’autorité investie des pouvoirs de police », si elle estime que cette manifestation est de nature à troubler l’ordre public. » D’ou la supplique adressée au préfet : « Monsieur le Préfet, intervenez, faites respecter l’Etat de droit, maintenez l’ordre public avant que nous n’ayons à déplorer encore de nouvelles violences. » Une demande qui fait écho à la loi “anti-casseurs” qui, bien que fortement contestée, a été votée mardi 12 février à l’Assemblée nationale.
Marine Mardellat