L’homme de la semaine :
Bernard Morel prend les commandes d’Euroméditerranée
[Lundi 6 octobre, 15H30, Marseille] Propulsé par l’Etat et le soutien de la Région, Bernard Morel succède à Michel Vauzelle à la tête de l’établissement public Euroméditerranée. Un poste envié dans la métropole tant le chantier est influent dans le développement économique de Marseille et de l’agglomération. Mais les trois collectivités associées au financement du projet (Conseil général des Bouches-du-Rhône, Marseille Provence Métropole et la Ville de Marseille) n’ont pas pris part au vote considérant que l’Etat n’avait plus à imposer son choix alors qu’il n’est plus le bailleur principal de l’opération.
Le chiffre :
800 postes supprimés à la SNCM ?
[Mardi 7 octobre 13h, Marseille] La réunion à la préfecture en présence de la direction de la SNCM, des syndicats et du médiateur Gilles Bédier, nommé par le gouvernement a duré plus de cinq heures. A la sortie l’addition est lourde : la direction propose un plan de réduction d’effectif touchant entre 740 et 880 emplois, soit environ la moitié de l’effectif total de la compagnie. Inacceptable pour la CGT majoritaire dans la compagne. « Sous prétexte du contentieux européen, la direction a présenté un schéma d’exploitation avec 800 à 1000 emplois supprimés, et aucune garantie pour le personnel restant », déclar Frédéric Alpozzo, représentant CGT des marins, cité par l’AFP. Et d’ajouter, selon la même source, que le gouvernement « se comporte comme un patron voyou ». La liquidation judiciaire se rapproche un peu plus (découvrez notre infographie). Un nouveau rendez-vous est fixé le 28 octobre.
Le mot de la semaine :
Yves Moraine (UMP) parlant du recteur comme d’ un « gouverneur colonial »
[Jeudi 9 octobre, 13h. Marseille] De Yves Moraine, le maire UMP des 6 et 8 èmes arrondissements de Marseille à propos du recteur de l’Académie d’Aix-Marseille : « Le recteur s’est comporté avec nous comme un gouverneur colonial », dixit M. Moraine, lors du déjeuner de presse préparatoire au conseil municipal. Comprenez, “sans ménagement”. Le recteur Ali Saïb, nommé au printemps dans l’académie, avait retoqué en juin dernier le projet d’aménagement de la réforme des rythmes scolaires proposé par la maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Yves Moraine va même plus loin en évoquant un complot politique : « L’objectif c’était de récupérer sur le tapis vert ce qu’ils ont perdu dans les urnes », référence aux élections municipales perdues par les socialistes marseillais en avril.
L’image :
le maire de Gémenos Roland Giberti (UMP) annonce la création d’un nouveau groupe d’élus à MPM
[Jeudi 9 octobre 15h, Marseille] Sensation en ouverture de la deuxième assemblée communautaire sous la présidence de Guy Teissier. Roland Giberti, le maire UMP de Gémenos prend la parole et annonce la création au sein de la majorité d’un nouveau groupe d’élus baptisé Epic pour Entente pour l’intérêt des communes avec 21 élus. Guy Teissier encaisse le coup qui vient de son propre camp.
Car les frondeurs ne sont pas des inconnus : six maires de droite (Cassis, La Ciotat, Ceyreste, Roquefort-la-Bédoule, Carnoux-en-Provence, Gémenos), tous de la nouvelle majorité communautaire. Ils veulent se faire entendre face à la « technocratie administrative » de la communauté urbaine.
L’affaire :
La Ville de Marseille sous pression pour appliquer la réforme des rythmes scolaires
[Vendredi 10 octobre. 12H30, Marseille.] La majorité avait tout prévu (longue interview du maire dans La Provence mercredi, argumentaire éprouvé la veille lors d’un déjeuner presse, barrières de protection devant l’espace Bargemon) sauf cette nouvelle. En plein conseil municipal, le tribunal administratif rendait sa décision à la suite de la plainte de 21 familles défendues par Me Benoît Candon, exigeant la mise en œuvre de la réforme scolaire. Le tribunal impose l’application de la réforme des rythmes scolaires en ces termes : obligation de garderie vendredi après-midi après les vacances de Toussaint dans les 440 écoles de la Ville ; activités périscolaires dans toutes les écoles à partir du 21 novembre sous peine d’une astreinte financière. Le maire de Marseille, séance tenante, a fait savoir qu’il ferait appel de la décision.