Créée en 2016, la société Anapix vient de lever 325 000 euros avec le groupe Lavorel comme investisseur principal. Elle compte accélérer le déploiement commercial de sa solution de détection de mélanome.
Avec sa solution de détection précoce du mélanome, Anapix annonce mardi 23 avril la finalisation de sa première augmentation de capital. La start-up de Meyreuil a réuni 325 000 euros auprès d’investisseurs privés comme le groupe Lavorel, spécialisé dans les solutions de soins à domicile et en établissements de santé. « Nous avons vocation, au-delà de notre investissement, à aider les équipes d’Anapix à accélérer le développement de leur activité et à permettre aux patients de détecter, le plus en amont possible, les lésions à risque de la peau », commente Stanislas Lavorel, le président du directoire de Lavorel. Anapix va notamment s’appuyer sur le réseau de son nouvel actionnaire pour diffuser ses deux applications de dépistage des lésions cutanées.
Skinshot pour les patients et Skinapp pour les médecins
Fondée en 2016 par Bernard Fertil, ancien directeur de recherche au CNRS spécialisé dans l’exploration des données, et André Fond, docteur en génie biomédical, Anapix a développé un outil d’imagerie en temps réel permettant de différencier les grains de beauté non-dangereux des potentiels mélanomes. La société propose en fait deux solutions. Skinshot, une application mobile grand public, réalise un inventaire photographique de tous ses grains de beauté. Elle se charge ensuite de classer les photographies et de mettre en évidence toutes les lésions à risques, qui seront donc à traiter ou à surveiller dans le temps. Actuellement en phase de test, sa commercialisation est prévue pour le début de l’année 2020.
Pour les professionnels de santé, Anapix propose Skinapp sous la forme d’une application mobile et d’une plateforme de service externalisée. Elle permet aux praticiens de photographier, localiser et suivre l’évolution des lésions de la peau afin de prévenir tout risque de mélanome. Elle comprend aussi une aide au diagnostic, rendue possible grâce à un algorithme d’intelligence artificielle, qui établit en temps réel le risque de développer un mélanome. « Dans une étude réalisée avec une dizaine de dermatologues européens et publiée dans Annals of Oncology en 2017, nous avons pu estimer que l’utilisation de l’Intelligence Artificielle dans le diagnostic du mélanome permettrait de diviser par sept le nombre d’exérèses », explique Bernard Fertil.
Le mélanome se guérit bien en cas de détection précoce
En 2017, environ 15 400 nouveaux cas de mélanomes cutanés et plus de 1 700 décès liés à ce cancer ont été recensés en France. Il s’agit en outre du premier cancer en terme d’augmentation de fréquence (+10 % en moyenne sur 50 ans). Le mélanome est toutefois un cancer de bon pronostic vital s’il est détecté suffisamment tôt. Le taux de survie à cinq ans, qui est de 18 % lorsque le cancer s’est propagé à d’autres organes que la peau, atteint 88% pour les stades localisés. Anapix emploie actuellement sept personnes et compte recruter une équipe d’ingénieurs projets pour accélérer le déploiement de son offre.
Lien utile :
> Gomet’ Premium : [Santé] Anapix (Meyreuil) facilite le dépistage du mélanome
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