La CGT en marche arrière
Le 51ème congrès de la CGT est resté relativement dans la tradition avec un vote final soviétique pour la réélection de Philippe Martinez. Le secrétaire général n’a pas fait pour autant la roue ou le paon – comme il est désormais interdit de le dire dans la centrale – l’ultra gauche le poussant relativement dans ses retranchements en prônant des actions plus violentes contre la régression sociale que dénonce le syndicat qui fut longtemps la courroie de transmission du Parti Communiste. [pullquote]Le syndicat toujours fâché avec les chiffres revendiquent 75 000 manifestants dans les rues de Marseille.[/pullquote] Du coup on voit la CGT en appeler aux étudiants cinquante ans après avoir contribué à briser le mouvement des universités de mai 68. La dernière manif marseillaise a donné lieu à 57 arrestations et la CGT rechigne toujours à condamner ces débordements après avoir dénoncé les violences policières dans une campagne qui a fait grand bruit. Le syndicat toujours fâché avec les chiffres revendiquent 75 000 manifestants dans les rues de Marseille quand les policiers n’en ont vu que 5000. Les ophtalmos ont du boulot.
L’écolo qui aboyait
La députée LR Valérie Boyer a trouvé un opposant pour dénoncer sa visite en Syrie. Théo Challande (EE-LV) élève à Sciences-Po Aix s’est fendu d’un graph au cours Julien où il assure « Bachar no hope ». Les derniers événements et le bombardement d’un dispensaire à Alep où le dernier pédiatre de la ville a perdu la vie lui donne raison. D’aucuns nous diront qu’entre deux maux il faut choisir le moindre. On a déjà entendu cette sinistre chanson au Chili, en Argentine, ou encore aujourd’hui en Algérie, en Birmanie ou en Autriche (liste non exhaustive). Mais comme le dit notre jeune écologiste « on ne transige pas avec les droits humain ou avec la dignité ». Une des définitions du verbe transiger est « faire des concessions pour obtenir un arrangement ! ». Ça fait beaucoup non ?
C’est qui le centre
[pullquote]« Au centre on est pas obligé d’être la roue de secours du Titanic ».[/pullquote] Les candidats marseillais du centre sont en colère après ceux des Républicains qui ne semblent ne vouloir leur concéder que quelques miettes. Dans leur prose protestataire diffusée dans la presse ou les réseaux sociaux, ils qualifient leurs adversaires de « droite de candidats de Mr Sarkozy ». L’ancien président prendra-t-il ombrage de ce Mr (Qui veut dire Mister au lieu de M. qui veut dire monsieur) quelque peu irrévérencieux pour celui qui a régné sans partage sur la droite et qui se voit ainsi ramener implicitement à sa seule qualité de candidat à la primaire. Mais question cruelle : quel est le leader du centre ? M. Morin, Bayrou, Lagarde, Borloo, Santini. C’est Hervé Morin qui avait eu cette pensée lumineuse : « au centre on est pas obligé d’être la roue de secours du Titanic ». D’accord mais en attendant les chaloupes de sauvetage il faudrait peut-être un capitaine.
Cachez son enthousiasme
Ses amis et supporters ont amplement diffusé la visite récente de Nicolas Sarkozy à la caserne de sapeurs-pompiers de Luynes et au conseil régional. L’ancien président fidèle à lui-même n’a consacré que quelques minutes à ces haltes. Suffisamment pour que les candidats aux législatives de 2017 viennent quérir son onction et un selfy toujours utile par ces temps de concurrences exacerbées à droite. On aura remarqué que quelques centristes habiles comme l’aixois Bruno Genzana sont allés jeter un petit trouble dans le camp des Républicains. Fidèle à sa réputation le vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône a fait valoir un argument de poids : son sourire. Quant à Sarko il a bien compris à voir certaines photos que la fête des pompiers c’était Sainte-Barbe.
Le Mucem pris d’assaut
La popularité de Pablo Picasso ne se dément pas, 43 ans après sa mort. La proposition du Mucem confirme l’engouement génération après génération. C’est dans ce temple marin de l’art où la lumière se fait dentelière, que le plus ibérique de la personnalité du peintre triomphe. Avec la section tauromachie l’exposition dédiée au maître est vouée à un triomphe. Lucien Clergue nous avait dit en photos au grand palais la passion de ce géant pour l’arène et ses jeux, les objets, toiles, dessins rassemblés à Marseille nous portent l’estocade. Cela mérite un tour de piste pour un événement très olé, olé.
La maison de Dieu
[pullquote]Enfin comme on le dit dans bien des textes réputés sacrés, Dieu reconnaîtra les siens.[/pullquote] Ainsi une synagogue va peut-être faire place à une mosquée rue Saint Dominique dans le 1er arrondissement de Marseille. Certains y verront un recul de plus devant un islam conquérant. D’autres un continuum puisqu’Allah succède à Yahvé, sachant que les musulmans ont 99 noms pour désigner Dieu contre 37 aux juifs. Au-delà des considérations théologiques ne peut-on pas tout simplement y déceler un morceau de sagesse dans des temps qui ne lui font pas la part belle. Finalement à part un gros titre à la Une de La Provence, l’affaire ne semble pas faire grand bruit. Qu’en aurait-il été s’il s’était agi d’une église à vendre. Enfin comme on le dit dans bien des textes réputés sacrés, Dieu reconnaîtra les siens et puis l’ordre des Dominicains dont la rue porte le nom de leur saint patron n’avait-il pas pour vocation d’aller vers l’autre.
Le PS et le changement
Patrick Mennucci affirme, pour expliquer son absence à la première réunion de « Hé, ho la gauche », initiée par Stéphane Le Foll, qu’il n’avait pas reçu de carton, contrairement à sa camarade Arlette Carlotti. Les temps changent, il fut un temps où pour militer chez les socialistes, il fallait surtout une carte d’adhérent. En attendant de faire un carton aux prochaines législatives, les élus qui suivent encore Hollande ont intérêt à ne pas se focaliser sur les mondanités. Sinon ce sera l’arche de Ho Hé.