La start-up spécialisée dans l’hydrogène liquide comme carburant prépare sa deuxième levée de fonds. Alors qu’elle a réuni 450 000 euros dès son lancement avec la participation des fondateurs, de subventions et du fonds d’investissement InnoEnergy, Hysilabs est en train de boucler un deuxième tour de table à 2 millions d’euros. « Nous sommes en négociation avec des capitaux-risqueurs de Paris et Grenoble ainsi que des fonds institutionnels pour finaliser l’opération d’ici l’été », avance le P-DG, Pierre-Emmanuel Casanova. L’actionnaire historique InnoEnergy pourrait également participer à la levée de fonds.
Un premier démonstrateur en marche à l’Arbois
Hysilabs a développé un système de génération d’hydrogène à la demande à partir d’un hydrure liquide qui lui permet d’être manipulable comme les carburants classiques. Pour démontrer l’efficacité de sa technologie, la PME a livré un groupe électrogène au technopole de l’Arbois qui l’héberge pour l’alimentation d’une antenne de télécommunications. Elle va également livrer au groupe immobilier Icade à Paris un générateur qui permettra d’alimenter les bâtiments. Ce démonstrateur stationnaire sera utilisé pour une présentation des technologies innovantes de la foncière. Mais à plus long terme, Hysilabs compte sur le développement des véhicules à hydrogène.
L’avenir de l’hydrogène est à l’international
Pour l’instant, la France semble privilégier l’électrique mais d’autres pays comme l’Allemagne, le Japon et les États-Unis misent davantage sur l’hydrogène pour les véhicules. La start-up aixoise regarde donc l’international avec un grand intérêt et compte s’entourer d’experts ayant des contacts dans ces pays pour pénétrer les marchés. La levée de fonds servira notamment à asseoir sa présence international. L’effectif, composé de quatre personnes, va également doubler dans les six mois. Le marché des véhicules hydrogènes est encore émergent et Hysilabs prépare l’avenir avec une troisième levée de fonds programmée en 2019. Le volume sera encore plus ambitieux avec 10 millions d’euros.