Un peu moins de deux ans après le rachat de Gemalto, Thales annonce la possibilité d’un nouveau plan social. La direction du groupe a annoncé le 21 janvier en commission centrale son intention de supprimer 220 postes dans sa filiale de Thales DIS France qui a repris les activités de Gemalto. Le site normand de Pont-Audemer est le plus touché avec 150 postes mais dans la région, La Ciotat et Sophia Antipolis sont également frappés par la baisse d’effectif avec respectivement 47 emplois sur 600 et 23 sur 85. « Ces postes sont tous liés à l’activité Mobile Connectivity Solutions (MCS), présentée comme en difficulté à cause d’une décroissance plus rapide que prévue du marché de la carte SIM » a expliqué la direction aux salariés indique le syndicat CFE-CGC dans un communiqué.
Une annonce à contre-courant de la communication de la direction
Cette mauvaise nouvelle prend de court les salariés qui pensaient être tranquilles après le plan social qui a abouti à la suppression de 270 postes lors du rachat de Gemalto en avril 2018. La CFE-CGC fait part de son étonnement face à cette « communication fluctuante sur le prévisionnel de la part des dirigeants. Patrice Caine présentait pourtant aux investisseurs le 3 octobre 2019 des indicateurs au vert pour Thales DIS », indique le syndicat. Si les négociations commencent à peine, la baisse d’effectif devrait se concrétiser dans le courant de l’année mais Thales promet qu’il n’y aura aucun licenciement sec. Le plan de sauvegarde de l’emploi se fera par des départs volontaires, des départs à la retraite ou encore des reclassements au sin des autres entités du groupe. « La CFE-CGC s’attachera à minimiser l’impact sur les salariés », promet le syndicat.
Liens utiles :
> Gemalto : la justice permet aux salariés de consulter l’offre de rachat de Thales
> Thales rafle Gemalto à la barbe dʼAtos
> De Gemplus à Gemalto : la pépite française devenue colosse multinational aux pieds d’argile (2/2)